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Petite photo des souk de Louxor, dont on parle dans le chapitre

Ça fait longteeemps olala, bonjour déjà, j'espère que vous allez bien eh

Je ne pense pas que vous le sachez ( c'est français ?¿ ) mais j'ai été deux semaines en Égypte durant cet été

J'ai pu apprendre beaucoup de chose donc une chose qui m'a très fortement inspirée cette histoire !

J'espère qu'elle vous plaira, que vous serez actif 🥺

j'ai une fiction en parallèle sur Adil Aouchiche si ça vous intéresse :)













Année, Été 2019

Alors c'est réellement à ça que je suis condamnée ? Tenter d'escroquer les gens toute ma vie ?

Je soupire, il me semble n'avoir que 19 ans, et ma vie est une enfer depuis bien trop longtemps.

Samir vient, il me regarde durement et me lance de quoi manger, avant de fermer la minuscule pièce qui me sert de chambre.

On est traité comme des chiens.
Je suis ici depuis très longtemps, trop longtemps.

Maya, mon amie qui a été prise avant moi, âgée de 24 ans m'a dit que je suis arrivée à à peine huit mois.

Tout  le monde était mignon avec moi mais ils ont commencé à jouer les gros dur plus je grandissais, ils ont même hésité a me mettre sur le marché, me vendre à un groupe, mais je suis leur business, et ce n'était pas une bouille craquante qui allait leur faire perdre de l'argent.

Je grignote, un autre membre arrive, un petit bébé dans les bras et mes larmes menacent de couler.

— quel âge il a ? Je chuchote.

— 6 mois, c'est à vous deux aujourd'hui.

— VOUS ÊTES DES MONSTRES ! VOUS ÊTES ASSEZ RICHE N-

Sa main claque ma joue et le petit se met à pleurer.

— TA GUEULE ! Tu fais ce que je te dis un point c'est tout.

J'hoche la tête et il me donne des vêtements, il prend ses ciseaux et me coupe un peu de mèche sûrement pour faire genre que je suis encore plus pauvre qu'il n'y parait.

— ton départ est dans trois minutes Isis. Dépêche toi.

J'hoche la tête puisque je ne sais faire que ça et me penche vers le petit garçon.

Je le sers contre moi et essaie de le calmer.

Il est encore plus jeune que à mon arrivée, ils n'avaient pas prit de si jeunes enfants depuis longtemps.

Je me lève le bébé dans les bras après m'être habillée.

Akil, le chef de ce camp me montre la voiture dans laquelle je dois monter, tandis qu'il prend le volant.

— on va au centre de Louxor, dans les souk.

La voiture s'arrête, il montre son arme me faisant comprendre ma mort en cas de désobéissance.

Je prend le bébé, et me met au centre du souk, demandant de l'argent a tout ceux qui passent, ma routine depuis deux dizaines d'années.

Les passants me regardent, me dévisagent, me méprisent.

Et je les comprend.
Ils peuvent croire que je suis une pauvre inconsciente mère d'un bébé alors que je suis à la rue ?

Ils se font probablement des tonnes de scénarios différents. Mais je pense malheureusement que la plupart d'entre eux ont faux et que aucun d'eux ne songe ne serait ce qu'un instant à la situation qu'on vit, moi et ce bébé.

Cependant, je récolte pas mal de livres bien que peu aux yeux du monde entier.

La fin de la journée est arrivée si lentement, j'ai même hâte de retourner dans mon cagibi.

Akil nous reconduit chez nous,
M'arrachant ce qu'on m'a donné aujourd'hui.

Je suis à bout de force, je n'en peux plus...ce n'est plus possible.
Je n'y arrive plus.

Il faut que je parte, et si je n'y arrive pas...alors je mourrais. C'est à ça que je suis destiné, dans les deux cas il y aura ma mort.

Au milieu de la nuit, heure ou tout le monde dort, je sors de ma chambre, je vais dans la grande salle bien luxueuse des chefs et dérobe le liquide de Akil, qui a une confiance aveugle en nous.

J'ai beaucoup réfléchis, je ne peux pas laisser ce bébé, je vais dans la chambre juste à côté de la mienne et tente de le prendre sans qu'il ne se réveille.
Je cache mes billets dans ma poitrine, si le bébé pleure et que quelqu'un arrive, il ne se doutera de rien.

En effet, le bébé pleure.
Samir arrive en ralant.

— Isis ? Qu'est ce que tu fous la ?

— je ne peux pas dormir avec un gosse qui pleure. Faudrait le sortir, il fait chaud et-

— il fait aussi chaud dehors.

— il y aura plus de place pour le calmer et on ne réveillera personne en plus !

Samir soupire et saisit brusquement l'un de mes bras avant de nous traîner jusqu'à l'extérieur.

C'est là que tout se joue.

On marche quelques mètres et je suis bien contente finalement que ce bébé soit en larme.

— putain mais il ne peut pas la fermer !

Je roule des yeux et me tourne vers Samir qui hausse un sourcil, j'expire et donne un coup de pied dans ses parties génitale avant de courir le plus vite possible loin de lui.

Le bébé pleure et j'aimerais à cet instant qu'il arrête.

Je prie pour qu'il le fasse lorsque je tourne dans une rue mais rien n'y fait, le bébé pleure.

Samir n'a pas besoin de trop de temps pour pointer son flingue contre ma tempe.

— Samir s'il te plais je suis désolé je-

— TA GUEULE CONASSE !

Mes larmes sont aussi nombreuses que celles du bébé et tant bien que mal, Samir nous traine à nouveau au camp.

— Samir...je veux te parler !

Il me fusille du regard et me montre cependant la chaise.

— on peut changer de camp ? Je peux pas aller là où il y a plus de touristes ? Je ne m'en sort plus ici, je vois toujours les mêmes têtes...c'est plus possible c'est toujours les mêmes regards remplis de dégoûts...j'ai besoin de changer.

— c'est pas la carte ici, tu fais ce qu'on te dis.

— Samir tu vois bien qu'il n'y a plu autant d'argent qu'avant, faut bouger de Louxor ! A Hurghada il y a tous les touristes du monde entier ! Ici la plupart sont français...et ils sont peu nombreux, changer de ville serait bénéfique pour chacun d'entre nous...

— va te coucher.

Je soupire hoche la tête et rejoins, toujours l'argent sur moi, mon lit à même le sol.



Bonjouuuur à nouveau eheh, j'espère que cet "avant goût" vous a plus, je vous attend pour le prochain chapitre :) et j'attend vos avis !

mafia - TrentAlexanderArnoldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant