London Love.

Chapitre 12

MIA

Je regarde monsieur James, non Henry, complètement fascinée. Moi qui le trouvais si peu joyeux, je suis impressionné de le voir rire et sourire ainsi. Il est incroyablement beau quand il le fait.

Je me remets un peu de mes émotions, je n'en reviens toujours pas que cette femme est osé gâcher mon repas et sans s'en rendre compte failli empoisonné son fiancé. Je ne  comprends pas pourquoi elle ne savait pas qu'il était allergique ? Ils étaient fiancés, c'est un béa-bas dans une relation. En plus qu'elle tentait de m'accuser à sa place, elle est complètement timbré. 

Je regarde ses parents et m'attendris en voyant tout ça, ils s'aiment beaucoup, ça se voit dans leurs gestes, leurs propos, dans leurs regards. Henry est un parfait mélange de ses parents, la taille de son père ainsi que ses yeux, les cheveux de sa mère et la tendresse de ses traits. Ils me font un peu penser à mes parents. Je veux vieillir ainsi, taquiner mon partenaire de cette manière, l'aimer du regard, partager des moments heureux avec des enfants. 

Je quitte ses parents du regard pour voir qu'il me fixe avec ses yeux caramel, ce soir ils ont une intensité qui m'ébranle et me va droit au cœur. On doit se fixer une dizaine de minutes avant que ses parents ne cessent de se taquiner et que sa mère m'interpelle, interrompant notre petit jeu de regard. 

-Il n'empêche que ce repas avait si bien commencé. Dit-elle. Vous êtes doué madame Evans. 

-Merci et appelez-moi Mia s'il vous plaît. 

-Si vous m'appelez Johanna. 

-Et moi John.

Je les regarde tous les deux, abasourdi, tout le monde veut que je l'appelle par son prénom ce soir. Johanna. John. Henry, je répète ce dernier comme une prière.

-Je ne peux pas. Dis-je embarrassé. 

-Si vous pouvez, vous venez d'éviter une soirée à l'hôpital à mon fils. Dit son père avec un petit sourire en coin séduisant. 

Son fils a le même petit sourire, un peu plus jeune, si chez Henry je trouve cela extrêmement séduisant, chez son père je trouve ça attendrissant. Je peux deviner comment Johanna a été séduite, son fils me fait le même effet. 

-Dommage que tout ait basculé. Dis-je en haussant les épaules. 

-Il reste le dessert il me semble. Dit Henry en levant un sourcil.

Je claque des doigts et lui fait un clin d'œil.

-C'est vrai, installez-vous s'il vous plaît.

Ses parents vont s'asseoir et je hausse un sourcil en voyant que lui ne le fait pas. Je récupère deux assiettes et il en fait de même. 

-Que faites-vous mons... Henry ? 

Je me suis rattrapé à temps, il m'a lancé un petit regard d'avertissement en plus. 

-Vous allez vous asseoir avec nous. 

-Quoi, non. Dis-je soudainement stressé. 

-J'insiste. 

-Non. 

Il me lance un regard, c'est le même qu'il me lance quand il s'apprête à me dire qu'il va me garder ici si je n'écoute pas. Il a des tendances de geôlier non ?

-Mia...

-Non, vous ne pouvez pas encore utiliser cette phrase. 

-Je peux la mettre en action cependant. Répond-il avec un regard intense.