Chapitre 3

10 1 0
                                    

Cela fait maintenant plusieurs jours que notre héroïne est réveillée. Elle est désormais beaucoup plus réactive lorsque le personnel de l'hôpital s'adresse à elle mais ne parle pas encore, au plus grand désarrois des médecins qui ne connaissent toujours rien d'elle. Cela devenait embêtant pour eux.

Pour passer le temps, la jeune fille se ballade lentement dans les couloirs de l'hôpital en inclinant sa tête en guise de salutation quand elle croise une personne. Elle reste cependant mystérieuse et froide comme si elle voulait se protéger de quelque chose malgré elle.
Vint l'heure de la visite du médecin dans la chambre pour l'oscultation. La guérison de cette jeune fille est prometteuse et étrangement rapide mais d'après ce médecin, la capacité de régénération des tissus varie d'une personne à une autre.

Il laisse finalement sa patiente seule. Elle se couche dans son lit, abattut par la fatigue, puis s'endort.

Comme cela fait déjà plusieurs nuit, son sommeil est agité. Des rêves étranges la perturbent et la rendent anxieuse. On dirait presque des bribes de souvenirs. Mais que de souvenirs étranges !

Alors qu'elle est au pleins milieu d'un cauchemar, un bruit inhabituel dans le couloir la réveille en sursaut. Elle se lève lentement et se dirige avec prudence vers la porte de sa chambre pour regarder par la petite fenêtre vitrée. Personnes ne semble être dans le couloir mais en y regardant mieux, elle aperçoit deux silhouettes non loin de la porte de sa chambre. Elle peut les entendre chuchoter.

- " Bon sang, fais moins de bruit ! On est censé être discret.

- Ça va, tout le personnel de l'étage est inconscient...

- Oui mais pas pour longtemps et en plus il y a d'autres malades. Je ne voudrais pas qu'il y ait des victimes inutiles ici aussi, toi compris."

Sur ces mots, il sort quelque chose de sa veste, quelque chose qui s'apparente à une arme à feu. À la vue de cette objet, la fillette se cache aussitôt derrière sa porte, dos plaqué contre le mur froid de la chambre. Des gouttes de sueurs perlent sur ses tempes et le long de sa colonne vertébrale. Quelque chose de grave était en train de se passer !
Même si elle ne les voyaient plus, ils continuaient de parler et elle les écoutait.

- "...quelle chambre ?

- C'est celle-là, la 207".

Ses yeux s'écarquillent de stupeur. C'est la sienne ! Ces deux énergumènes dont elle ignore le sombre complot allaient arriver dans sa chambre. Prise de panique elle cours pour se cacher. Sans réfléchir, elle se laisse glisser en dessous de son lit, il n'y avait pas meilleures cachettes de toutes façons. À peine a-t'elle le temps de se blottir contre le sol que la porte s'ouvre.

- " Il n'y a personne tu es sûr que c'est cette chambre ?...

- Bien sûr que c'est cette chambre ! Il n'y a pas trentes-six cas d'amnésie total après "agression" dans cet hôpital. Tout ce qui était noté sur son dossier correspond.

- Ok, Ok. Calme toi. Elle fait juste sa timide alors."

Les deux acolytes avancent dans la chambre d'un pas ferme.

- "Céleste...Viens par ici. Fais pas ta timide. " Chuchote mielleusement l'un des deux.

Les yeux fermés, apeurée et crispée, elle espère de tout son cœur que ce qui est en train de se passer est un horrible cauchemar.
Soudain, une main attrape sa jambe et la tire hors de sa cachette. Ça a été tellement rapide qu'elle n'a même pas eu le temps de réagir. Elle se retrouve maintenant par terre devant deux grands hommes, plus grand qu'elle en tout cas, bruns, au look hipster branché qui la regardent avec un air satisfait.

- " Alors, tu joues à cache-cache Céleste ? Tu sais bien qu'on est trop fort pour toi à ce jeu.

- Viens par ici on a pas beaucoup de temps." Celui avec une cicatrice sur l'arcade sourcillière la relève brusquement et la plaque contre lui de sorte à ce qu'elle ne puisse pas s'échapper. 

Ils sortent rapidemment de la chambre en soulevant presque la jeune fille qu'ils nomment Céleste.
Ils arrivent dans le couloir de l'ascenseur mais quelqu'un les arrêtes dans leur course en se plaçant devant eux.

-" Excusez-moi messieurs, les visites sont terminés depuis plus de deux heures. Puis-je savoir pourquoi vous êtes en compagnie de l'une de mes patientes ?"

Le médecins de cette jeune fille apparemment nommée Céleste regarde ses deux ravisseurs d'un mauvais oeil. Ils avaient apparemment oublié d'endormir une ou deux personnes...
Celui qui tient Céleste envoi un regard noir à son coéquipier puis se reconcentre sur le médecin.

-" Nous connaissons cette jeune fille. Elle a demandé à ce qu'on l'aide pour prendre l'air, c'est tout."

-" Hum...je vois. Mais cette jeune demoiselle peut demander à une infirmière de l'y emmener. Comment êtes vous arriver jusqu'à elle sans être intercepté par quelqu'un ?"

Céleste passe son regard de son médecins à ses ravisseurs plusieurs fois. Elle espère réellement que cet homme la sorte de cette situation d'une manière ou d'une autre.

-" On a croisé personnes pourtant." Rétorque sereinement le jeune homme à la cicatrice.

Tout en essayant de berner le docteur, il fait des signes à son acolytes que seule Céleste et le principal concerné peuvent voir.

Subitement, il la jette dans les bras de son collègue et dégaine son arme qu'il pointe sur le médecin.

Céleste se débat, ce qui attire l'attention de ses deux malfaiteurs pendant quelques secondes. C'est assez de temps pour que le médecin attaque d'un coup de poing le detenteur de l'arme dans le but qu'il la lâche.
Céleste en profite pour donner un coup bien placé au second et s'enfuir.
Son sauveur lui ordonne de se réfugié autre part qu'à cet étage de l'hôpital.
Un coup de feu retentit alors. Céleste à trop peur pour se retourner mais ne peut s'empêcher de penser que son docteur s'est sacrifié pour elle.

Elle s'engoufre dans l'ascenseur alors que des bruit de pas réguliers et rapides se rapprochent. Elle appui frénétiquement sur le bouton du dernier étage espérant que les portes se referment plus vite. Alors que les silhouettes se définissent au loin, les portes se ferment finalement.
Céleste soupire de soulagement. Étant au calme pour un petit moment, elle se questionne sur l'identité de ces hommes. Ils semblaient la connaître mais pourtant c'était la première fois qu'elle les voyait. Vu son état c'était plutôt logique.
Un flash lui revient alors en mémoire:
Un homme lui souriait alors qu'elle hurlait de panique et de souffrances et les deux hommes de ce soir se tenaient debout, non loin de la scène...

La sonnerie de l'ascenseur l'extirpe de son état second. Elle tremble de peur. Qu'était ce souvenir étrange ? Etait-ce vraiment la réalité ?
Elle n'avais pas le temps d'y réfléchir pour l'instant.

Après un moment de flottement, Celeste reprend ses esprits et sort de l'ascenseur pour se retrouver dans un couloir sombre et inanimé.

No senseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant