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« You cannot have a positive life and a negative mind. » - Joyce Meyer

C'est le week-end, et je n'ai pas eut de nouvelles de Sung Heon depuis que je l'ai laissé. Et je ne compte pas lui en donner de mon coté non plus.
Je soupire. Je n'ai rien à faire. Hyun est parti en weekend avec Seol, Joon travaille, et Adriano, lui, est à un week-end d'intégration avec sa classe. Résultat ? Je me retrouve seule chez moi, à rien faire, et m'ennuyer. Je n'ai pas de nouvelles de Priya, depuis que je lui ai répondu à son message. J'espère qu'elle viendra. J'aimerais la retrouver et que l'on forme de nouveau tous les trois une fratrie soudée. Je me secoue et décide de me lever, me trouvant encore dans mon lit. Après tout, qui dit week-end dit grâce matinée.
Je m'extirpe de sous la couette, et fonce sous la douche. Le jet d'eau me revigore et m'apaise, puis je sors et la sensation de bien être après s'être lavée est agréable. Qu'est-ce que je vais mettre aujourd'hui ? L'inconvénient des cheveux violet ? L'accord entre mes cheveux et les vêtements que je veux porter. Je ne peux pas porter de jaune par exemple. Parce que jaune et violet ensemble ? Je ne préfère même pas y penser. Ma penderie est donc essentiellement composée de noir, de blanc et j'en passe... surtout de ces deux couleurs. J'attrape un short en jean avant de prendre un débardeur noir. Je coiffe mes cheveux en tresse épis sur le côté, puis je me maquille légèrement. Je suis enfin prête.
Prête à quoi ? Je ne sais pas. Mais on ne sait jamais. Je n'aime pas vraiment prévoir ce que je vais faire dans la journée. Je m'installe sur mon canapé, une bière à la main et du pop corn caramélisé dans l'autre. J'allume la télé, me trouve un bon film et actionne les lumières tamisées afin de me mettre dans une bonne ambiance ciné.
« Nos étoiles contraires »
Je sais que je vais pleurer. Mais je n'y peux rien, j'aime beaucoup trop ce film. Il est prenant, émouvant, beau, pleins d'émotions... tout ce que j'adore. Le film commence, et je me détend. En fait, ça va probablement être une bonne journée. Ça fait du bien de ne rien faire. Pas de garçons, pas de problèmes, pas de soucis... juste moi et le silence qui permet cette tranquillité.

La sonnerie retenti dans l'entrée, et je soupire. Qui est-ce que cela peut bien être ?
Je me lève difficilement, et à contrecœur, avant d'aller ouvrir.
« Salut grande sœur ! »
Je sursaute en voyant Priya sur le pas de la porte. Elle se jette dans mes bras avant que j'ai le temps de dire quoique ce soit, et face à cet entrain, je ne peux que rire et la serrer fort contre moi. Ses beaux cheveux blonds volent derrière elle et j'inspire fortement. Elle m'avait manqué.
- Tu as accepté de venir ! M'exclamais-je. C'est génial !
- Tu pensais que j'allais refuser ? Dit-elle, malicieuse.
Je l'invite à entrer, et lui fais signe de me suivre.
- Viens, je t'ai préparé ta chambre, après bien sûr tu en fais ce que tu veux. Dis-je. C'est juste à côté de la mienne. »
Elle sourit, rayonnante et je la contemple. Depuis le temps que je ne l'ai pas vu, elle a bien changé. C'est devenu une grande et belle jeune femme, et j'ai hâte de découvrir ce qu'elle est devenue avec le temps. Une fois qu'elle a installée ses affaires, elle me rejoint dans le salon, je me suis remise devant mon film avec ma bière et mon pop corn. Je l'invite à s'assoir à côté de moi, et elle s'exécute, souriante, mais le regard timide.
« Tu t'en veux encore ? Devinais-je.
Elle hoche la tête, et des larmes pointent dans ses yeux.
- Je m'en veux tellement de t'avoir traité ainsi Lys... si tu savais comme je suis désolée...
Sa voix tremble et je plonge sur elle pour la serrer dans mes bras. Si elle pense que je lui en veux, c'est une imbécile.
- Arrête de t'en vouloir. Tu sais que je ne t'en veux pas. Alors s'il te plaît, laissons tout ça derrière nous, et on reprend un nouveau départ, d'accord ? »
Elle hoche la tête en reniflant, et je lui souris. Je l'invite à se joindre à moi, et elle accepte. Elle va se chercher une bière avant de s'assoir à mes côtés, piquant au passage du pop-corn. Je l'ébouriffe en riant, et elle me fait un clin d'œil.

On ne regarde plus du tout le film. On s'est totalement égaré à parler de tout et de rien. D'un côté, on a tellement de choses à rattraper que notre attention a vite dévié. Elle me parle de New York, des gens là-bas, des personnes qu'elle a rencontré, de ses études, puis j'enchaîne en lui parlant de ma vie ici, de ce que je fais, et rapidement, on aborde le sujet « garçons ».
« Alors ? Tu as rencontré quelqu'un sur New York ? Demandais-je, malicieuse. Un copain peut être ? »
Priya éclate de rire avant de rougir et de hocher timidement la tête. Je pousse un petit cri strident avant de la bombarder de question.
Il s'appelle Mathis, il a 27 ans, et il est étudiant en médecine. Il a eut du mal à la laissé partir, mais lui a promis de lui rendre visite souvent. J'espère que c'est quelqu'un de bien. Je ne veux pas que l'on fasse souffrir ma sœur.
« Et toi alors ?
Je rigole.
- Ma vie sentimentale est bien plus compliquée que la tienne. Dis-je. Disons qu'il y a un garçon mais... »
Je me tais. Je ne sais pas quoi dire. Par quoi commencer ?
C'est un véritable connard mais il est vachement attirant et il est plus sensible qu'il n'en a l'air ?
Je ne sais pas si ça passe bien. Au même moment, la sonnerie de la porte retentit et je me lève en fronçant les sourcils.
« Tu attendais quelqu'un ? » Demandais-je.
Priya secoue la tête et j'ouvre, découvrant un immense bouquet de roses rouges. Ma bouche forme un petit 'o' et je me tourne vers ma sœur. Cette dernière me rejoint et écarquille les yeux en voyant le palier. Je lève la tête vers le facteur qui me tend une carte à mon nom. Je la déballe, et un petit mot me saute aux yeux.

« Je suis vraiment désolée pour hier Lys. Pardonne moi s'il te plaît, j'y peux rien s'il manque des cases à mon pote... j'espère que les roses te plairont.
Ha Myeong »

Les roses sont donc de Sung Heon ? J'hallucine. Je ne le pensais pas capable de faire ça, mais il faut croire que si. Et le fait qu'il signe de son véritable prénom me montre à quel point il s'en veut. Étrangement, cela me touche. Cela prouve qu'il me fait confiance suffisamment pour l'employer. Priya me regarde, malicieuse.
« Tu devrais lui pardonner. Je ne sais pas ce qu'il a fait, mais pour faire ceci, il doit vraiment tenir à toi. »
Je souris. Oui. Il doit tenir à moi.
Je prend les roses, salut le facteur et interroge ma sœur du regard. Elle me comprend. Un signe de tête, et me voila dehors, courant comme une dératée pour aller chez lui.

Lysea Faith, une vie tourmentée [TOME 1 - Un cœur, deux inconnus]Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt