Tout peut arriver

Chapitre 6 Tara

Lundi 11 septembre

Cela fait maintenant une semaine que, tout les soirs, j'écoute Taylor chanter. Il ne le sait pas et je ne veux pas qu'il le sache. S'il l'apprend, il va encore me jeter. Sa voix m'attire comme un aimant. C'est qu'un gros con, mais c'est plus fort que moi, j'ai besoin d'entendre le son de sa voix. 

Un sifflement dans mon dos me sort de mes pensées. Je me retourne et fait face au même gars que la dernière fois. Celui qui nous avais interrompus. Il porte un jogging et un polo noir, avec une casquette et une sacoche noir. Il se donne un style de kéké des cités, et ça fonctionne plutôt bien, il n'est pas très beau, il me fait même un peu peur.

- Qu'est ce que tu fous ici toi encore ? Tu as pas compris qu'il était déjà passer à autre chose T ? Des meufs comme toi, il en a des dizaines par jours, tu peux partir, pas la peine de t'accrocher, il s'en fou. Par contre, moi si tu veux poupée, je suis dispo, me dit-il sur un ton pervers.

- Rien, je... je..., dit-je en bégayant.

Il m'attrape par le bras avec tellement de force qu'il me fait mal.

- Aïe, mais lâche moi tout de suite connard, tu me fait mal, arrête ça, je crie.

La porte de la salle s'ouvre et Taylor sort, excédé.

- Vous pouvez pas fermer vos gueule et faire moins de bruits ? Putain mais lâche la, on a pas besoin d'elle. Casse toi, je bosse pas aujourd'hui, j'ai prévenu pourtant, merde.

- Je sais, je venais te proposer un petit défi, mais tu es occupé, donc je te laisse, à plus.

Sur ce, il tourne les talons et je m'apprête à faire la même chose, mais Taylor me retiens, me fait entrer dans la salle et ferme la porte. 

- Je peux savoir à quoi tu joues ? Un coup, tu es sympas, deux minutes après tu me jettes. C'est quoi ton problème avec moi ?

- C'est pas toi le problème, princesse. Jacob, le type que tu viens de voir, c'est un vrai connard. Il t'as fait mal ?

- Peu importe, tu n'a pas besoin de moi. Tu as déjà oublié ?

- Je devais le convaincre que tu ne servait à rien, il ne t'aurais jamais laisser tranquille sinon. Je suis désolé. Sache que ma proposition tiens toujours princesse.

- Je ne suis pas vraiment sûre qu'elle tient toujours si à chaque fois que je t'approche, tu me repousse.

- Je tiens juste à te dire que quand mon groupe de pote traîne dans les parages, tu ferais mieux de rester le plus loin possible de moi.

- Bien, t'as fini ? Je veux me tenir à l'écart.

- Tu fais quoi maintenant ? Je pourrais peut être commencer à te donner des cours ? Je te promets qu'on ne sera pas déranger, ils ont bien compris qu'aujourd'hui je n'irai pas bosser.

- Bosser ? T'es pas seulement étudiant alors, c'est quoi ton travail ?

- Je ne peux pas t'en parler, ca ne regarde que ceux pour qui je travail, désolé princesse.

- Arrête de m'appeler princesse tu veux ? Je ne suis pas une de tes poupées gonflables que tu peux manipuler à ta guise pour obtenir ce que tu veux, piger ? Je lui dit sur un ton cinglant.

- Range tes griffes princesse, je ne vais pas te manger. Mais je vois que ma réputation me précède, alors si elle te déplaît tant que ça, pourquoi tu m'écoutes chanter tout les jours ? Et pourquoi tu es encore la ?

- T'as raison, je sais pas pourquoi je fais ca, donc je me casse et t'avises pas de me retenir, j'ai pas envie que tu me détruise.

- Te détruire ? C'est ce qu'ils disent ? Si t'es pas trop conne tu comprendras toute seule qu'il faut pas s'approcher trop près. Je sais que je t'ai dit que Jacob est un connard, mais je ne vaux pas mieux que lui, reste loin de moi et tu ne souffrira pas. Maintenant, pars.

Je m'en vais et claque la porte derrière moi. C'est définitivement un gros con. Ca fait encore plus mal que la première fois qu'il m'a jeter. Je vais faire ce qu'il m'a dit, rester le plus loin possible de lui. Chose pas évidente quand il m'attire comme un aimant.

Mais pour mon bien, je dois le faire, j'ai déjà trop souffert. Il l'a très bien dit que si je restais loin de lui, je ne souffrirait pas, je vais tout faire pour le fuir comme la peste. 

Petit con.