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A l'étage s'étendait autour d'elle une grande vitre circulaire, vitre qui laissait autrefois passer la puissante lumière guidant les bateaux. La lumière était éteinte, l'ampoule avait grillé.

Anna sentait déjà une nette différence de température, il faisait froid, pourtant le verre devait avoir un peu retenu la chaleur.


Déterminée la fillette ouvrit la porte menant au balcon, rompant l'ultime barrière qui la séparait de la nuit glaciale extérieure.

Le froid la saisit, s'engouffrant instantanément dans le phare, sec et mordant. Chaque parcelle du corps d'Anna était comme transpercé d'une multitude d'aiguilles, le froid piquait, il brûlait même. Des yeux d'Anna s'écoulèrent quelques larmes. Mais ce n'était pas ce froid polaire qui dissuaderait Anna de sortir!

La petite fille passa la porte, la lanterne à la main, et elle la referma vivement.

La voyageuse sur une mer de nuageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant