ˢᵗʳᵃⁱᵍʰᵗ ᵗᵒ ᵗʰᵉ ᵐᵒᵒⁿ [ᴍᴀʀᴋʜʏᴜᴄᴋ]

9- la promenade

Mark se promenait.

Les brises de début de printemps se faufilaient sous sa frêle couche de vêtements, mais il ne sentait rien.

Non, Mark était trop obnubilé par cette liberté qui courait dans ses veines à cet instant.

Il marchait dans sa ville, redécouvrant les bâtiments, les places, les rues et même, de temps en temps, les visages.

Il adorait l'odeur du pain s'échappant des boulangeries, les sourires chaleureux qui lui étaient adressés, et... le bruit effroyable des trains de l'abattoir.

Une seconde. Il fallut une seconde à Mark pour revenir à la brutalité de la réalité.

Les sourires chaleureux se transformèrent en dents acérés de canidés, l'odeur du pain celle de la fumée noire des trains.

Partout, des visages crispés, des cris, des pleurs, des supplications.

Mark s'arrêta.

Un homme l'interpella au loin, il ne bougeait toujours pas, comme figé.

Le corps évoluait vers lui quand une main aggripa son poignet et le tira à sa suite.

Donghyuck.

<<Il faut partir maintenant, vite, cours ! >>Criait il.

Mais seul un bourdonnement parvenait aux oreilles du blond. Ses jambes suivaient son ami mais pas lui.

Sa promenade se transforma en fuite. Et une seule chose résonnait dans sa tête.

Où était-elle passée ?

Où était passé son Allemagne ?