L'anorexie (qui s'accompagne d'une diminution sans disparition de la sensation de faim) se caractérise par une restriction volontaire, pas forcément consciente, de l'alimentation avec sélection méthodique des aliments et par un refus de la prise de poids par tous les moyens : hyperactivité physique, vomissements, utilisation de laxatifs, diurétiques, anorexigènes et autres.
1. Comment devient-on anorexique ?
L'anorexie survient fréquemment à la suite d'un régime amaigrissant, pas forcément justifié sur le plan médical. Le culte excessif de la minceur conduit les jeunes filles à se préoccuper de plus en plus tôt de leur poids. Toutefois, le symptôme pondéral traduit une souffrance psychologique, bien souvent ignorée par l'entourage. L'anorexie mentale peut résulter d'un manque de confiance en soi et d'autonomie. Lorsque l'on ressent une carence affective, l'anorexie permet de se faire remarquer. Ce trouble intervient souvent peu après la puberté, lors de profonds bouleversements : il constitue un "compromis" lorsque poussée de croissance, maturation sexuelle, et passage vers le statut d'adulte sont mentalement ingérables.
2. Quels en sont les symptômes ?
-Un amaigrissement significatif qui s'accompagne souvent d'un déni de la maigreur et d'une absence de demande de soins consécutifs à une altération de la perception de l'image du corps.
- Une perte d'appétit, ou plutôt une limitation drastique des apports caloriques avec la suppression des aliments censés faire grossir (restriction cognitive).
-Les troubles de la perception de l'image du corps sont constants.Ce contraste entre la perception et la réalité du corps s'exprime souvent par une crainte de devenir obèse ou une conviction d'être plus grosse que leur poids affiché (notamment au niveau des cuisses).
-Une aménorrhée, soit la disparition des règles au bout de plusieurs mois de «régime ».
-Une hyperactivité motrice et intellectuelle, pouvant prendre la forme d'un hyper-investissement sportif (avec contrôle précis du poids), professionnel ou scolaire au détriment du temps de sommeil. Ces comportements sont souvent solitaires avec une forte diminution des activités sociales et une baisse quasi-constante de la libido.
-L'organisme peut entrer dans une phase de ralentissement des fonctions vitales avec une baisse de la température corporelle, un ralentissement du rythme cardiaque et une hypotension artérielle.
3. L'anorexie mentale :
L'anorexie mentale ne serait pas seulement une pathologie psychiatrique, mais serait aussi due à un dérèglement dans la façon dont le corps stocke et brûle son énergie.
C'est l'une de ces maladies qui gardent encore une large part de mystère. L'anorexie mentale, caractérisée notamment par la crainte et le refus catégorique de prendre des kilos, a été longuement considérée comme une pathologie psychiatrique, où tout se joue dans la tête. Une étude internationale vision en mettant en lumière le rôle de certains gènes impliqués dans le métabolisme.
C'est malheureusement une maladie grave, mortelle entre 5 et 15 % ou source de séquelles irréversibles.
4. D'autres types d'anorexie :
Il existe d'autres anorexies d'origine psychologique : dépressives, anxieuses, émotionnelles, et tout particulièrement les anorexies psychotiques et névrotiques qui peuvent elles aussi inclure des arguments cherchant à justifier la privation volontaire de nourriture mais sans dysmorphophobie ni désir de perte de poids.
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Maladies psychologiques et autres
No FicciónUn recueil contenant de rapides descriptions de certaines maladies mentales ou autres.