Ce que les dieux donnent, ils finissent par le reprendre.
Et ce, quand ils le désirent.
Dix secondes avaient suffit à faire voler ta vie en éclats.
Pourtant tu ne cessais de t'y accrocher. Avec désespoir.
Et tu refuses, refuses ta descente aux E...
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« A celestialwonder. »
Hadès. Ce nom ne cessait de te tourmenter. Tu pouvais encore sentir ses mains autour de ta gorge, le besoin d'air que tu avais ressenti et par dessus tout, tu avais senti son désir d'en finir avec toi. Un désir qui s'était rapidement dégradé avant qu'il ne te lâche et ne te laisse sur ton lit. Tu avais bien compris qu'Hadès ne t'appréciait pas particulièrement.. Mais de là, à vouloir t'arracher la vie.. À choisir tu aurais préféré aller aux enfers directement. Le trouble et la souffrance que tu éprouvait à côtoyer ces Dieux, en sachant qu'ils se joueraient de toi, te causaient bien plus de mal qu'un aller simple à la mort.
Tout d'abord Héra, qui avait décidé seule qu'un empoisonnement ferait l'affaire. Hypnos qui t'avait déclaré son désir de t'avoir. Et enfin, Hadès, qui se sentirait sûrement mieux lorsque tu serais morte et chez lui. Les vivants semblaient le déranger atrocement.
À ce rythme, tu redoutais ce qu'il pourrait t'arriver aujourd'hui.
Ces derniers jours avaient été les plus compliqués de ton existence entière.
Toute chancelante, tu réussis à te lever, à t'habiller, avec encore en tête Hadès, Hadès qui n'était pas allé au bout des choses, avec la peur qu'il revienne sur sa décision et réapparaisse devant toi. En réalité, plus tu y repensais, plus cela te semblait anodin. Une petite voix en toi te chuchotait qu'il ne fallait pas y faire attention, que le Roi des Enfers était tel qu'il était et que le temps n'y ferait rien.
Et le simple fait de penser à lui pardonner ce qu'il t'avait fait subir faisait monter une rage inexplicable en toi. Ta raison, et cette petite voix que tu ne connaissais pas étaient en train de se battre entre elles pour savoir laquelle avait raison.
C'est plongée entre deux ressentis que tu te décida à sortir, de toute évidence il ne servait à rien de te cloîtrer dans cette pièce qui te servait de chambre. Les dieux y rentraient et en sortaient comme dans un moulin, cela ne t'aurait même pas étonné que l'on vienne t'y chercher.
Tu étais agacée. Et peinée aussi. Sans savoir pourquoi.
Tes pas te menèrent d'eux mêmes aux jardins, qui de jour comme de nuit, ne te plaisaient plus autant qu'avant l'intervention du Dieu des songes. Ce souvenir fit s'emballer ton coeur, pas par plaisir, ni même par gêne. Plutôt par peur. Pourtant Hypnos semblait être le Dieu le moins dangereux pour toi ici, il était bien le seul qui ne trouverait rien à gagner à ta mort.. Alors pourquoi ta peau ne peut-elle s'empêcher de s'hérisser à l'évocation même de son nom ?
Plus tu avances, et de plus en plus ton coeur s'emballe.
Plus tu avances, et de plus en plus tu as l'impression de marcher vers ta perte. Ta perte définitive, celle dont tu ne reviendras pas.
