Le Virus Du Papillon

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-« Tu nas pas hâte dêtre dans ta nouvelle chambre, Vanessa ? »

J'ai mon visage collé à la fenêtre. Je regarde défiler les différents arbres sur la routes. Ils sont tous couverts de neige.

-« Bien-sûr que si ! répliquais-je, dun ton ironique et dun sourire faussement enjoué. Je sens que ma vie va être palpitante dans cette nouvelle maison au milieu de nulle part. »

Ma mère tourne la tête en soufflant et appui sur le bouton de la radio. Comme dhabitude, elle met les informations et pas la musique ! Je continue à regarder par la fenêtre de la voiture. La vitre est gelée et les vibrations me donnent mal au cur.

Le paysage est de plus en plus brumeux. Les arbres sévaporent comme des fantômes dans la nuit. Je commence à fermer les yeux et tout doucement, plus de bruit

Je suis dans une pièce noire. Il ny a personne. Jessaye de crier mais aucun son ne sort de ma bouche. Je remarque quun peu de lumière se trouve en dessous de moi. On dirait de leau pourtant jai beau marcher dessus, rien ne bouge. Je maccroupis et je me rends compte que leau ne reflète pas mon portrait mais celui dune jeune fille. Des ombres turquoise apparaissent autour delle. Le silence est pesant. Je suis fascinée par ce miroir au sol. Une brusque envie de le toucher me prends. Japproche lentement ma main de ce portrait et

-« Ma chérie, on est arrivé ! cria ma mère. Réveille-toi ! »

Je sors de ma torpeur. La vitre de la voiture est chaude et pleine de buée. Lorsque je lève la tête, se dresse devant moi une maison à lallure de château fort. Je prends le plaid à côté de moi et je menveloppe dedans avant de sortir de la voiture.

Vu ainsi, cette demeure me fait plutôt penser à une maison hanter. Ses murs sont décrépis, du lierre sest invité sur certaines parties de la façade et une petite tourelle se dresse au centre telle une vieille maison anglaise. Latmosphère sen dégageant ne me plait pas beaucoup

Dehors, il fait un froid de canard. Nous sommes en plein mois de mai et pourtant lair est encore bien frais en cette année 2019. Je me dirige vers le coffre de la voiture et prends ma valise. Elle pèse une tonne ! Je mélance vers cette forteresse et ouvre la porte. Le hall est immense et un grand escalier se dessine en plein milieu. Je gravis les marches une à une et arrive au troisième étage. Je pose ma valise sur le côté et déambule dans le couloir. Japerçois une porte entrebâillée. Je mavance, mintroduis dedans et tout est sombre. Jouvre les volets de la fenêtre. Se présente alors à moi cette chambre assez vaste avec un placard en bois foncé sculpté. Je me penche à la fenêtre et remarque que je suis dans la petite tourelle de la maison.

Je décide daller chercher ma valise restée dans lescalier. Arrivée là-bas, mon père mappelle :

-« Vanessa, viens nous aider à enlever les valises de la remorque !

-Jarrive tout de suite ! »

Je descends à toute vitesse et devant lui déclare :

-« Papa je prends la chambre tout en haut !

-Tu choisis la pièce que tu veux seulement si tu nous aide à déballer et transporter ces cartons. De toute façon, il y a assez de place pour mille personnes ici ! »

Il nous a fallu toute laprès-midi pour déballer lensemble de nos affaires. Heureusement que nous navons pas beaucoup de bagages !

La nuit sinstalle et nous passons à table. Nous ne pouvons pas allumer la télévision parce que le wifi nest pas encore installé ici mais jai téléchargé plein de films sur mon ordinateur. Nous décidons de regarder un film animé sur des enfants qui peuvent voyager dans le temps : « La traversée du temps ». Cest lhistoire dune jeune fille qui remontre le temps pour sauver ses amis.

Le virus du papillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant