OS Solangelo (concours 6 d'Angellilou)

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Salut !
Je participe au concours 6 d'Angellilou. Voici la fiche de participation :

J'ai choisi d'écrire un OS en rapport avec Recueil du Jour et de la Nuit

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J'ai choisi d'écrire un OS en rapport avec Recueil du Jour et de la Nuit. C'est un OS Solangelo et je tiens donc à préciser que les personnages de m'appartiennent pas, mais sont à Rick Riordan. J'espère que ça vous plaira.
Bonne lecture !
PS : désolée du retard ><'.

P.D.V. Will :

Je me souviens la première fois que je l'ai vu. Il pleuvait ce jour-là. J'étais sorti faire un tour quand il s'est mis à tomber des gouttes. Je m'empressai alors de rentrer chez-moi et allais passer sur un pont quand mes yeux s'arrêtèrent sur lui.

Il était vêtu tout de noir, avec un blouson d'aviateur en cuir noir également. Ses cheveux sombres étaient plaqués sur son visage, qui était tourné vers la rivière s'écoulant à flots en contrebas. Il me paraissait voir des larmes couler sur ses joues pâles et émaciées - à moins que ce n'était la pluie ; c'était difficile à dire. Quoiqu'il en soit, son corps était penché par-dessus la barrière d'une manière inquiétante et ses mains se crispaient dessus. 

Je continuai mon chemin, m'approchant peu à peu de lui, et un mauvais pressentiment m'envahit. Voulait-il vraiment se jeter du pont, ou était-ce juste moi qui me faisais de mauvaises idées ? J'accélérai le pas et m'arrêtai à quelques mètres de lui. Celui-ci ne bougea pas d'un pouce.

- Hum... salut, dis-je embarrassé, ne sachant pas comment l'aborder ni si ce que je faisais était une bonne idée.

Il resta immobile, ne m'adressa même pas un regard, continuant à garder la tête baissée et à fixer intensément la rivière, l'enviant du regard.

- Tu ne devrais pas rester là par un temps pareil, tentai-je en me rapprochant doucement de lui.

- Laisse-moi tranquille, me répondit-il dans un souffle à peine audible, étouffé par le bruit de la pluie tombant sur l'asphalte.

Et je vis que ses larmes redoublèrent d'intensité, inondant d'avantage son visage. Je ne pouvais pas le laisser tout seul ici dans l'état où il était.

- Non il en est hors de question. Viens avec moi, dis-je en voulant poser une main sur son épaule.

- Je t'ai dit de me laisser tranquille ! 

Il tourna son visage vers moi et mon cœur se serra. Je n'avais jamais vu autant de tristesse et de douleur dans les yeux d'une personne. Les siens étaient d'un noir profond, presque hypnotisants, et je me perdis dans son regard. 
Il finit par détourner les yeux et à éclater en sanglots, ses mains se crispant encore plus sur la barrière, et je remarquai que celles-ci tremblaient énormément. Je posai ma main sur son poignet.

- Tu n'es pas obligé de faire ça tu sais, dis-je doucement.

- Bien sûr que si ! dit-il en me lançant un regard noir, les larmes affluant toujours dans ses yeux.

Il plongea un regard déterminé en contrebas et murmura :

- Je veux juste en finir avec tout ça.

Il s'appuya sur la barrière et voulut l'enjamber lorsque je m'écriai, paniqué :

- Mais qu'est-ce que tu fais !? Arrête !

Je m'empressai de le prendre par le bras et de le tirer en arrière, essayant de l'emmener loin du bord mais il se débattit.

- Lâche-moi ! Je t'ai dit de me foutre la paix ! Tu comprends pas ? me cria-t-il dessus.

Même en se débattant, je n'avais pas de mal à le maintenir. Il paraissait fatigué et avait l'air d'être plutôt maigre.

- Je veux pas que tu sautes de ce pont !

- Pourquoi ? Qu'est-ce que ça peut te faire de toute façon !

À ces mots, je relâchai mon étreinte sur lui et il en profita pour s'en dégager. Il se tourna vers moi et me regarda d'un air furax. Je le regardai à mon tour, plongeant mon regard dans ses yeux ténébreux, et je ne sais pas pourquoi, mais je ressentis un étrange sentiment en moi ; une sorte d'attachement peut-être.

- C'est vrai qu'on ne se connaît pas, commençai-je. Mais je refuse de te laisser seul, surtout en sachant ce que tu t'apprêtais à faire. Je ne peux pas te laisser t'ôter la vie comme ça, pas après avoir croisé ton chemin. Je ne sais pas pourquoi tu voulais te suicider, mais peut-être que je peux t'aider, et je VEUX t'aider.

Mon regard était toujours fixé dans le sien, et j'y lu un mélange d'incompréhension et de surprise, ce que je comprenais tout à fait. C'est vrai, pourquoi est-ce qu'un inconnu insisterait-il autant à vouloir l'aider, alors qu'on ne s'était jamais vu auparavant ? 
Mais je lus aussi de l'abattement dans ses yeux, qui me fit de la peine.

- Pff, tu peux rien pour moi de toute manière, me dit-il.

- Comment peux-tu en être aussi sûr ?

- Parce que je le sais, c'est tout ! Et puis j'ai pas besoin d'aide ! me répondit-il d'un ton sec.

- Ah ouais, vraiment ? C'est pour ça que tu voulais te jeter du pont ? dis-je légèrement agacé.

Je voyais bien qu'il avait besoin de quelqu'un qui puisse l'aider, ou du moins sur qui il puisse compter, alors pourquoi s'obstinait-il à le nier ?
La colère emplit son regard.

- Ça ne te regarde pas, d'accord ? Alors mêle-toi de tes affaires ! 

Je l'observai avec attention, et vit de la douleur derrière ses yeux.

- Je ne sais pas ce qui te rend si mal, mais si tu ne laisse personne t'aider, ça ne pourra jamais s'arranger, lui dis-je d'une voix calme.

Durant un instant, il sembla hésiter, et j'ajoutai :

- Et si tu t'ouvrais à quelqu'un et lui faisais confiance ? Même à un parfait inconnu ?

Il parut réfléchir, et je me dis qu'il allait sûrement refuser - comment pouvait-il accepter ça, on ne se connaît même pas ! - mais la colère quitta ses yeux et il baissa la tête.

- Je..., il laissa échapper un soupir.

- Qu'est-ce que tu as à perdre de toute façon ?

Il releva la tête pour me regarder.

- T'es vraiment lourd tu sais ? dit-il d'un air exaspéré.

Et même s'il n'avait pas l'air sûr de lui, il ajouta, en soupirant :

- OK ça marche, je veux bien essayer mais je ne te promets rien.

- De toute manière tu n'as pas le choix, lui répondis-je avec un sourire.

Il leva les yeux au ciel, et malgré son air désinvolte, je voyais bien qu'il souffrait beaucoup au fond de lui.

- Allez viens, lui dis-je. Allons nous mettre à l'abris. Au fait, moi c'est Will.

Il me regarda et me répondit :

- Nico.

Et je ne pus m'empêcher une nouvelle fois de plonger mes yeux dans son regard intense, et de me dire qu'il avait des yeux vraiment magnifiques sans toutes ces larmes qui les noyaient quelques instants plus tôt.
Et je sus, à ce moment-là, que j'étais prêt à faire n'importe quoi pour que ça reste ainsi, même si ça promettait d'être difficile.

Voilà, j'espère que ça vous a plu ! Je pense que ça sera peut-être le prologue d'une future fanfiction, mais je sais pas trop donc il faut encore que j'y réfléchisse. N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez en commentaire.

Bye !



Recueil d'écritsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant