°•La première lettre•°

Mon bel amour,

Je me souviens encore de cette belle journée d'été ensoleillé. Je venais d'échapper au griffes de mon oncle depuis peu de temps. Désorientée, terrorisée et en souffrance, j'étais venue au bord de cette falaise pour mettre fin à mon existence. Je portais encore cet horrible anneau de fer, tu sais, ce collier qui m'envoyait des impulsions électriques si fortes que j'en avais des pertes d'équilibre. J'avais déjà tout perdu. Mon père assassiné par les mercenaires a la solde de mon oncle, puis deux ans plus tard ma tendre et pauvre mère qui c'était pendue pour rejoindre son mari. J'avais dix ans et je ne comprenais pas pourquoi un tel acharnement, pourquoi ils m'avaient laissée seule, moi, une petite fille d'a peine dix ans. J'ai finit par comprendre que l'amour peut devenir très vite une obsession malsaine poussant au pires des crimes. Alors j'ai entendu tes pas glisser dans l'herbe puis ta voix. Nous avons discuter de peinture, puis nous avons longuement danser avec pour seule musique nos voix mêlées et les murmures du vent. J'ignore encore pourquoi je n'ai pas sauter pour me laisser engloutir dans les flots. Était ce ton regard bleu si limpide, ta voix enchanteresse ou cette impression que nous étions similaires dans nos souffrances ?

J'ai perdu pied et tu m'a porter comme une princesse jusqu'à ta villa. Mes souvenirs du voyage sont plutôt flous et confus mais ainsi dans tes bras, je me suis sentie protégée. Je n'avais encore jamais connu un tel sentiment de chaleur et de bonté. Tu m'a ôter cet horrible collier et tu m'a déshabiller, la, sur ton canapé. La suite était un mélange d'extase, d'abandon et de terreur. J'étais si tremblante et hésitante mais tu m'a guérie mon aimé. De tes lèvres sur les miennes, de tes mains qui ont lentement frôler mon épiderme blessé. Mes bleus, mes plaies, ma maigreur ne t'ont pas voiler le regard de dégoût et tu m'a faite femme avec dévotion. Tu a su tirer de moi la mélodie du plaisir avec autant de talent qu'un pianiste tire les sons de son instrument puis nous avons passer un long moment l'un contre l'autre, nos peaux glissantes et se frottant. Je ne pourrais jamais oublier ton regard si désireux de me faire tienne, moi, une simple renarde blessée, un petit corps cassé et abîmé.

J'aurais pu partir après cela mais, quelque chose dans ta voix qui a eu ce tremblement inaudible m'a pousser a rester. Des jours durant, nous avons appris a nous connaître et tu m'a apprivoisée par ta malice, ta douceur et cette souffrance au fond de ton regard. Je t'ai aimer petit a petit et chaque bout de toi. L'homme séduisant et conscient de sa beauté, en jouant sans vergogne. L'homme blessé, cachant ses plaies sous sa fierté et ses séductrices tentations. L'homme cultivé avec qui j'ai appris tant de choses différentes sur le monde qui m'entoure et moi même. L'homme fragile qui a tant besoin de l'attention des hommes et des femmes. Des mois durant, je te voyais quitter la maison pour te perdre entre leurs bras, dans vos ébats charnels qui a chaque fois, me brisait un peu plus le cœur. Je ne comprenais pas comment j'avais pu tomber amoureuse de toi. Et pourtant, te voir rentrée chaque soir faisait fondre le gel qui avait capturer mon coeur au fil des années. Tu m'avais offert un grain de ton amour, j'étais privilégiée. Vint alors cette fameuse journée, celle où je me suis vidée de mon sang entre tes draps.

Tu étais si inquiet pour moi, et tu t'en voulais a toi même de mon malheur. Tu étais prêt a me laisser partir s'il le fallait pour garantir ma sécurité... C'est là que j'ai su qu'il était trop tard. Je ne pouvais plus vivre sans toi. Alors les jours suivant je n'ai rien dit au sujet de ma majorité qui approchait a grands pas, jusqu'au jour J. Tu avais revêtu ces fausses ailes d'ange, la tête ceinte d'une couronne sur la blondeur de tes cheveux et nu, fier de ta parfaite beauté. Tu m'a aimée et chérie plus que quiconque ne l'avais fait, et lors de nos étreintes tu m'a offert le plus beau des cadeaux : Ton je t'aime sussuré au creux de l'oreille tel la promesse d'un bonheur renouvelé pour l'éternité.

Une a une, tu a briser les chaînes de mon passé, malgré que je ne puisse moi te libérer de ta malédiction. Mon amour est il trop imparfait pour pouvoir te contenter? Sûrement suis-je trop faible mais je veux ton bonheur avant tout. Je ne suis qu'une renarde, un animal sauvage et pourtant je t'aime par delà l'impossible, envers et contre tout... Je t'offrirais le monde si c'était en mon pouvoir, malheureusement ce n'est pas le cas aussi je t'offre mon corps, aussi imparfait soit-il, je t'offre mon coeur qui chante ton nom comme la plus belle des douceurs, je t'offre tout de moi, aussi banale suis-je.

T'a petite-meilleure-amie-amante.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 29, 2019 ⏰

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