Le Choix d'un Autre

Ce n'était pas mon choix

Ma mère me réveille doucement.

_Réveille toi ma chérie. Aujourd'hui est une journée très spéciale.

Je grogne mais me lève. Je regarde le réveil. 9H ?!

_Maman je suis en retard ! Dis-je paniquée.

_Non aujourd'hui tu ne vas pas en cours exceptionnellement ne t'inquiètes pas, répondit-elle avec un sourire.

Je me détend.

_Pourquoi c'est une journée spéciale aujourd'hui ? Je demande.

_C'est une surprise. Regarde cette robe ! Elle est jolie hein ? C'est un cadeau pour toi.

Je regarde la robe. Elle est à manche 3/4 en dentelle et doit m'arriver jusqu'aux chevilles. Elle est d'un blanc immaculé.

_C'est vrai qu'elle est belle.

Ma mère m'aide à l'enfiler. Ensuite elle me coiffe en ramenant mes cheveux blonds en un chignon élaboré et en mettant une couronne de fleurs blanches dessus.

_Et enfin la touche finale ! Dit-elle en sortant, triomphante, un rouge à lèvre.

_J'ai pas le droit de me maquiller d'habitude, lui rappelais-je.

_Aujourd'hui tu peux.

Elle me met du rouge à lèvres et un léger fard à paupière.

_Regarde toi !

Je me regarde dans le miroir. Je suis jolie mais je ne me reconnais pas vraiment.

_Toc toc

Je me retourne et vois mon père dans l'encadrure de la porte.

_Wow, une vraie petite femme !

_Merci, répondis-je mal à laise.

Je suis mes parents jusqu'à la voiture. Ils sont tous les deux bien habillés. J'espère juste rentrer à temps pour le cinéma avec Peter.

Le trajet dure environ 30 minutes puis nous nous arrêtons devant un grand bâtiment. Une mairie. Mes parents me prennent chacun une main puis nous gravissons les escaliers. Nous entrons dans une salle. Des gens bien habillés sont répartis à droite et à gauche. Ils se lèvent quand nous entrons. Je ne comprends pas, aucun de leurs visages ne m'est familier. Mes parents me tiennent fermement et nous avançons. Devant se trouve le maire ainsi quun homme d'un cinquantaine d'années environ. Mon père et ma mère lâchent mes mains et se placent à droite. L'homme se saisit aussitôt de ma main gauche et la serre avec force.

Mes oreilles bourdonnent. Je n'entends strictement rien. Je sens quelque chose à mon doigt puis la voix du maire me ramène à la réalité.

_Je vous déclare mari et femme !

Les gens applaudissent mais moi je reste interdite. Il a dû faire une erreur. Je regarde mes parents. Ils sourient et applaudissent avec les autres. Je regarde ma main et vois une bague sur mon annuaire gauche. Nous entrons dans une voiture. Mes parents restent dehors.

_Non, je murmure avec des larmes aux coins de mes yeux.

J'ai l'impression que le trajet n'a duré que deux secondes. Je suis comme dans un rêve. Je ne me réveille que quand j'atterris sur un lit. Là non plus je ne comprends pas. L'homme est devant moi avec un sourire carnassier. Il déboutonne son pantalon et le baisse ainsi que son caleçon. J'écarquille les yeux de terreur. Je veux m'enfuir mais il s'affale sur moi et m'écrase de tout son poids. Je sens qu'il relève ma robe et descend ma culotte. J'ai peur et je me débat mais il me tient fermement. Soudain, une douleur inattendu m'arrache un cri. Je ne sais pas ce qu'il fait mais j'ai mal et je pleure. Il grogne et semble aimer, lui. Je sens que je saigne. Je l'entends me murmurer :

_Tu es à moi, ma petite femme.