I Love You ( jikook)

15

"Jimiiiiiiin!"

Je me réveille en sursaut après avoir une fois de plus rêvé de Jimin. Ça fait maintenant un mois qu'il est parti et son visage ne cesse de me hanter.

Je me lève, prends ma douche et sors pour aller au restaurant de Jin et Namjoon.

"Salut, Jungkook."

"Salut, Jin. Tu as des nouvelles de Jimin ?"

"Oui, et pourquoi tu me demandes ça ? Je croyais que tu ne l'aimais pas."

Je baisse la tête, un peu honteux de moi. Une main se pose sur mon épaule, c'est celle de Namjoon.

"Moi, je veux bien t'aider, mais il va falloir que tu fasses ton deuil pour Kasuri."

J'éclate en sanglots et Namjoon me prend dans ses bras.

"Calme-toi, OK ? On va aller voir un psy."

Je relève la tête.

"Je ne suis pas fou."

"Non, c'est juste pour t'aider."

"Tu en es sûr ?"

"Oui, fais-moi confiance."

Plusieurs jours que je parle avec ma psy, Dr. Drew, une belle femme française dans la trentaine, et je dois avouer que ça fait du bien de pouvoir parler à quelqu'un sans être jugé, même si mes amis ne me jugent pas. Mais là, c'est différent. Elle m'avait dit de laisser Kasuri partir, et c'est ce que je compte faire.

Je suis au bord de la plage, là où nous nous sommes avoué nos sentiments pour la première fois. C'est sur cette plage que je vais couper nos liens.

"Tu es prêt ?" me demande Namjoon.

Je hoche la tête positivement, et Namjoon s'éloigne. Je reste au bord de la mer et soulève les braises pour les déposer sur ses affaires. Le feu commence à consumer chaque photo, les images me reviennent en tête. Je ferme les yeux, la douleur est vive.

"Je t'aime toujours, mais je dois refaire ma vie," dis-je, la voix tremblante.

Je sors la lettre de ma poche et la mets dans le feu. Je fonds en larmes, mes joues brûlent. Je ne pensais pas que ça serait aussi difficile.

"Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!" Je crie, en brisant mes cordes vocales. "Pardon, pardon!" Je pleure.

Je me mets à tirer mes cheveux. Namjoon accourt vers moi et me prend dans ses bras.

"Calme-toi, Jungkook."

"Hyung, j...je l'ai laissé partir."

Ce sont les seuls mots que j'ai pu dire avant de m'évanouir.