Complètement différents

Prologue

Complètement différents

Je me servis un énième verre d'alcool en cette soirée de déprime chez moi. Les volets sont fermés, il fait très sombre. Au sol, des débris de verres éparpillés partout, débris de bouteilles et même le débris d'un ancien cadre photo. Un douloureux souvenir qui m'a fait sombrer aux enfers. L'homme sur la photo n'est autre que mon premier et dernier petit ami. Ses cheveux, courts et blonds et ses yeux bruns noisettes, cet homme que j'ai aimé plus que n'importe qui et qui est désormais comme mort pour moi. Il est parti avec à son bras une jeune minette blonde aux yeux bleus sûrement bien plus belle que moi et tellement moins dégoûtante que mon pauvre corps meurtri. Les miroirs de mon petit studio sont tous détruit, je fus incapable de regarder l'image que je donnais de moi. Ma maigreur s'accentuait un peu plus chaque jour, mon teint était devenu blafard et mes yeux était tout simplement vide d'émotions. Mes cheveux autrefois longs, soyeux, bruns et bouclés ne sont plus quetas de paille. Mes habits sont comparable à de vulgaire chiffons deménage.Je me sens sale, j'attends seulement que le temps passe en espoir d'un miracle. Je parvins à finir la dernière bouteille d'alcool du studio. Je décida de me lever tant bien que mal, de part ma faible force physique et mon côté pompette. Je ne pris même pas la peine de mettre une veste et sortie de mon domicile.

En cette nuit, il faisait encore très frisquet, je n'y voyais plus grand chose la plupart des lampadaires de la rue ne fonctionnait plus. Je me dirigeais vers l'endroit ou j'achetais habituellement mes bouteilles d'alcool, le seul commerce ouvert non stop. Mais avant que je n'ai pu atteindre cet endroit, trois hommes m'encerclèrent. Ils s 'approchèrent de moi et commencèrent par des phrases typiquement flippantes d'homme en chien.

«Inconnu 1 : Alors ma jolie on se balade toute seule la nuit ?

Inconnu 2 : Tu veux qu'on t'aide à passer une bonne soirée ? »

Le dernier homme se contenta de rire bêtement aux phrases de ses deux acolytes.

«Je suis désolée je suis déjà attendue quelque part, je ne peux pas rester.. mentis-je. »

Je recommença alors à marcher en espérant qu'ils en resteraient là.

« Inconnu 3 : Je crois que t'as pas bien compris ce qu'on attendait de toi ! Dit-il en m'agrippant le bras fortement »

Je poussa un petit gémissement de douleur. Cet homme avait le sang chaud il était parti au quart de tour et avait sans aucune hésitation bien plus de force que moi. Son haleine sentait un peu l'alcool. Ils se rapprochèrent de moi à nouveau se faisant plus pressant et plus menaçant.Je me glaçais sous leur approche, il n'y avait personne à cette heure dans la rue, je ne savais pas comment j'allais pouvoir m'en sortir. Crier ne servirait à rien mais je peux essayer de fuir en donnant tout ce que je peux. Il me fallait détourner les regards des trois inconnus afin d'avoir un peu d'avance sur eux. Je cherchais quelque chose du regard pouvant m'aider à m'en sortir, je n'aperçus malheureusement rien.L'homme me tenant le bas semblait s'impatienter.

« Inconnu 3 : Alors tu fais moins la maline, hein ?! Si tu nous suis on pourra s'amuser tous les quatre, tu verras ça peut te plaire. »me dit-il en approchant son horrible haleine près de moi.

Je ne perdis pas une seconde et envoya ma main contre la joue de mon agresseur.Choquée de mon propre geste, qui fut presque instantané,comme un réflexe de survie, je portais ma main à ma bouche, les yeux écarquillés de stupeur.

« Inconnu 3 : Espèce de sale garce, tu ne paie rien pour attendre ! »

Il leva alors la main dans le but de me gifler. Je fermais les yeux complètement tremblante de peur face à ce qui allait se passer.J'attendis. La gifle ne vint jamais. J'ouvrais les yeux et vis enface de moi un homme qui me tendait sa main en me regardant dans les yeux. Au loin je voyais mes agresseurs prendre la fuite.Je pris la main de l'homme qui m'aida à me relever.Dans ses yeux j'y voyais beaucoup d'inquiétude et une lueur que je ne compris pas.Je relâcha alors sa main, gênée, de notre soudaine proximité.

« Je m'appelle Luc, est-ce que vous allez bien mademoiselle ? »

« Je...Tout va bien...j'ai surtout eu peur..Je vous remercie. » Lui répondis-je en m'inclinant en signe de remerciement.

Il me sourit alors avec sincérité.Il ne regardait pas mon apparence dégradée, avec mes cheveux ternes et cassés et mes haillons.Je lui tendis le peu de sourire que je pus lui donner étant très faible et lorsque je me retourna pour continuer mon chemin, je me sentis tout à coup très faible.Je m'évanouis alors en entendant simplement une voix qui criait «Mademoiselle !»