Vouloir se perdre (Chapitre 9)

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Un air vaguement amusé sur les traits, Alec n'avait d'yeux que pour Magnus, assit dos à lui sur un fauteuil doublé d'un velours couleur bleu canard : l'indonésien se battait avec une mèche récalcitrante, sous les yeux de son nouvel amant allongé sur le côté dans le grand lit défait. 

Tout était beau ce matin-là aux yeux du brun, lequel savourait la splendeur de chaque détail, ainsi que cette inhabituelle tranquillité : tout, jusqu'à la façon qu'avait le soleil de faire s'envoler les grains de poussière, tout était beau. Pourquoi ne pas profiter de la douceur d'un tel moment, sachant que tout, oui que tout peut s'arrêter sans prévenir ?

Les draps bruissèrent quand il se leva.

Enfin, tout le long de la nuque de Magnus remonta un frisson lorsque le souffle et les lèvres d'Alec se posèrent dans son cou : chaud, sensuel était ce toucher, d'un homme..

- Mon dieu, tu es nu.. remarqua Magnus.  Des mots qui firent doucement rire Alec, lequel se redressa pour contempler son reflet dans le grand miroir ovale faisant face à l'indonésien : il haussa les épaules avec nonchalance avant de rétorquer:

- Ca te gêne ?

- Non, répliqua Magnus avant de gémir : J'essaie de rester sain d'esprit, ce qui risque d'être impossible si tu te trimbales nu tout le temps.

Laissant Magnus se battre avec sa mèche, Alec décida d'être plus.. coopératif, et alla s'habiller. Mais, quand il eut fini, le bel asiatique avait disparu. Intrigué, regarda-t-il autour de lui, avant d'en toute logique, quitter la chambre à coucher afin de rallier le salon, baignant dans un nouveau style art déco, auréolé de ce soleil jaunâtre étrange. La silhouette de celui qu'il cherchait lui tournant le dos, il l'interpella en éclaircissant sa voix. Un "hum hum.." fut suffisant pour que Magnus pivote vers lui.

" fut suffisant pour que Magnus pivote vers lui

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- Tu me cherchais ? s'enquit l'asiatique.

- C'est à croire que tu aimes disparaître.. ne suis-je pas assez habillé pour préserver ta santé mentale? bouda le brun en approchant.

Magnus l'accueillit avec un léger rire, un rire qu'Alec interrompit en venant capturer ce doux visage de ses mains et semer sur ces lèvres un baiser léger, d'une telle douceur et légèreté qu'on aurait pu le comparer à la tendresse du toucher d'une plume. Le temps se suspendit quand, front contre front, leurs regards se retrouvèrent.

Le coeur de Magnus palpitait ardemment tandis qu'il se fondait en ces profondes prunelles aux couleurs de l'océan, tandis qu'il plongeai dans le surréalisme d'une telle relation: ils ne se connaissaient pas et pourtant, leurs esprits s'apaisaient ensemble, leurs corps s'appelaient, et ensemble dans le noir n'avaient-ils plus peur du tout.

Lentement, quoi que trop vite pour Alec, l'indonésien passa la langue sur sa propre lèvre inférieure avant de briser le silence en chuchotant, les yeux dans les siens :

THE BEAST (Dans le brouillard)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant