Mon Pluton ♏

62. Dans l'ombre grotesque d'un rêve

Dans l'ombre grotesque d'un rêve, une silhouette s'endort,
Bercée par la chanson délicate des mensonges perdus.
L'odeur d'un mélange étrange et charmant, rampe jusqu'à elle.
Son esprit calme s'emmêle dans l'âme fade et passive de l'ombre.
Restée là l'éternité, la silhouette vacille entre les feuilles et la lointaine brise,
Son existence sombre , s'accrochant seulement à la pâleur de son visage parfait,
Voltige en funambule sur sa ligne fine et dévouée.

Dans l'ombre grotesque d'un rêve, un animal naïf chasse,
Porté par les pulsions cruelles de son esprit peureux.
Son visage s'éclaire quand surgit à quelques pas une proie.
Son souffle lent devient peu à peu transparent.
Sa fierté se contracte et s'écrase contre le sol humide.
L'être de ses désirs, paisible et inconscient s'essouffle progressivement,
Sa misérable vie quittant définitivement son corps entre les mains impitoyables de cette hideuse illusion.

Dans l'ombre grotesque d'un rêve, un voyageur épuisé faut enfin escale,
Porté par les effluves opiniâtres des peintures encore fraîches du matin même.
Son périple guidé par les bruits incessants des horloges truquées,
Se termine proche du néant toujours prisonnier des révoltes passées.
Sa minuscule valise, encore remplie de réussite passagère et de lettres de son amant,
Valsait près de son cœur sur la mélodie passionnée que jouait son âme.
Seul lui rêvait encore de son amour.

Pluton ♏
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