Destin Céleste

Chapitre 6

Alors que la guerre entre l'Angleterre et l'Ecosse contre la Célestine faisait rage au 19èmesiècle, un traité a été conclut afin de faire à nouveau régner la paix. En effet, même si l'Angleterre ne souhaitait pas réellement accorder la paix, elle ne pouvait pas se battre sur tous les fronts. Etant alors en conflit avec l'Amérique, il fallait faire un choix. Cependant, afin d'obtenir la paix, le Roi Arthur II a dû accepter certaines contreparties comme le changement de noms de plus de 200 rues et villes de son propre pays et accepter l'influence de l'anglais et du gaélique dans sa culture. Aujourd'hui, si pour le peuple Célestin il est normal d'être polyglotte, il peut être pourtant compliqué pour les autres pays de le comprendre.

C'est après quelques heures d'écriture acharnées que Juliana relève enfin les yeux de l'écran de son ordinateur. Le soleil commence à se coucher sur la ville de Raine. Le ciel est splendide, d'une couleur orange, presque rouge au loin, près des montagnes alors que les nuages se rapprochant de la ville apportent avec eux une lueur plus rosée. Julia est ébahie par la beauté de cette vue. Elle ouvre la fenêtre et prend plusieurs photos afin d'illustrer le chapitre qu'elle consacrera à la description du pays.

Il est environ sept heures lorsqu'elle décide de sortir de sa chambre et se rendre dans les rues de la capitale. Elle souhaite trouver une jolie terrasse où prendre son repas. Elle voudrait pouvoir s'imprégner de l'ambiance des lieux et mieux comprendre la culture. Pour cela, rien de mieux que de se mélanger au monde et d'observer.

Elle traverse l'hôtel Kovert-Mount dans lequel elle séjourne et se rend dans le hall d'entrée. Elle y croise le bagagiste qui lui avait apporté sa valise dans sa chambre lors de son arrivée. Elle lui fait un signe de la main et il lui répond d'un gigantesque sourire. Elle est réellement impressionnée par la politesse et la gentillesse des gens qu'elle a pu rencontrer ici. Juliana se met à marcher dans les rues de la capitale tout en observant ce qui l'entoure. Elle ne prend pas le même chemin qu'elle a pu emprunter pour se rendre au palais. Elle veut en découvrir davantage sur cette ville qui lui parait mystérieuse. Elle ne saurait pas réellement expliquer pour quelles raisons, mais pour Juliana, Raine n'est pas une ville comme une autre. Elle semble renfermer en elle beaucoup d'épisodes historiques et cruciaux pour la culture du pays et elle souhaite en connaître tous les secrets ou du moins, le plus possible.

Elle traverse la rue en parallèle de celle où se trouve l'hôtel. Elle n'abrite que des immeubles probablement locatifs ce qui n'est pas spécialement touristique, mais Julia adore cet endroit. Les murs des bâtiments doivent dater de plusieurs centaines d'années et les pavés au sol sont comme le reste de la ville, d'origine mais très bien entretenus et conservés. Elle adorerait que chaque ville du monde garde l'identité historique à laquelle elle appartient au lieu de tout rénover et rendre le tout impersonnel et moderne comme c'est le cas très souvent.

Elle continue de marcher dans ce quartier si authentique et ce qu'elle voit au bout de la rue la fait s'arrêter. Une petite place entourée de vieux bâtiments et laissant trôner un gigantesque puit en son centre apparaît. Elle s'avance et s'approche de ce fameux puit ! Elle tourne autour et finit par trouver une petite plaque en bronze vissée sur la partie en pierre. Il est inscrit qu'il a été construit il y a plus de 500 ans et qu'il a été pendant très longtemps le seul point d'eau potable de la capitale. Des milliers de personnes y venaient tous les jours afin de laver leurs vêtements ou boire. Juliana trouve cet endroit merveilleux et si intéressant qu'elle prend des notes et des photos. Jamais en s'enfilant dans cette petite rue déserte, elle aurait pensé découvrir un tel endroit.

Lorsqu'elle prend quelques photos, elle voit une famille de Célestins qui s'approche et tourner à droite pour rejoindre la place centrale. Juliana Weller les intercepte et leur demande où est-ce qu'elle peut trouver un restaurant où elle pourrait manger en terrasse. La femme tente de lui répondre en français, mais elle semble avoir de la peine à trouver ses mots. L'homme qui doit probablement être son mari reste en retrait et sourit. Juliana se dit qu'il ne doit certainement rien comprendre à la situation. La plus âgée des deux enfants prend la parole.