KEMET [T2]

Partie 20 - ELLER

Je ne voulais pas quitter Royal mais Eros devait rentrer à Imperia car il y avait des soucis, il m'obligeait donc à partir avec lui. J'avais tout essayé pour rester mais même papa m'avait ordonné d'énerver Eros autrement qu'en restant ici.

Je soupirai en regardant le jet impérial rentrer, je ne voulais pas partir. Une idée germa dans ma tête, je répliquai donc :

- Je n'ai personne avec qui parler à Imperia, Soa doit s'occuper de Neo donc je veux une copine sinon je reste !

- Qui veux-tu ? Ruth ne peut pas venir...

- Valentina.

- Valentina, tu rentres avec nous !

Je me retins de le fusiller du regard, je pensais qu'il refuserait. Les humains n'avait pas le droit de venir à Imperia sauf si c'était pour une urgence. Papa m'attira contre lui en riant.

- J'aurais préféré rester et continuer à maquiller grand-frère, marmonnai-je.

- Bon retour, répliqua Ethan avant de me tirer la langue.

- A ton âge vraiment, soupirai-je, c'est à cause de ce genre de choses que tu es toujours célibataire !

- Le célibataire te souhaite quand même un bon retour !

Il semblait tellement heureux de nous voir partir que ça ne faisait que m'énerver encore plus. Nate me prit dans ses bras en disant que j'allais lui manquer, j'étais d'accord avec lui, je m'amusais bien plus à Royal que partout autre ailleurs.

Le retour au palais impérial me laissait sceptique. Ce n'était pas que je n'aimais pas l'Empire mais je ne m'y sentais pas chez moi. La perfection de ce lieu me donnait l'impression d'avoir un problème. De ne pas être assez bonne pour être la femme d'Eros.

Je soupirai en montant les escaliers, j'essayais d'apprendre à mieux connaître les lieux puisque je devais y vivre. Nous n'en avions pas parlé à proprement parler mais je savais qu'il était clair que je ne devais pas quitter le palais. Surtout sans son autorisation.

Le sol trembla. Je me raidis. Un nouveau mouvement du sol. Je me tins à la rambarde, il y avait un tremblement de terre dans le palais. Je me tournai vers le hall, à la recherche d'un employé qui paniquerait mais tous travaillaient tranquillement. Il n'y avait donc que moi qui sentait ça ? Je me raidis encore en me tenant plus fermement.

- Eros...

Je n'avais pas besoin de crier, je savais qu'il me reconnaîtrait. Les murs se mirent à bouger, les employés levèrent les yeux vers moi, surpris. Je ne rêvais pas, le palais était en train de s'en prendre à moi.

- Arrête, ordonna Eros en arrivant près de moi.

Tout se calma. De nouveau le sol trembla encore. Eros me serra contre lui, ses yeux dévirent fluorescents et son énergie envahit les lieux. Un combat avait lieu entre le palais et lui.

- Arrête ça tout de suite, ordonna oncle John.

Tout cessa. Le calme revint. Je m'accrochai à Eros, terrifié, le palais de sa famille venait de tenter de me tuer. Il baissa les yeux vers moi tandis que son père lui disait :

- Si tu ne lui explique pas, il va mal réagir !

- S'il la touche, je ne mettrais plus jamais les pieds ici, menaça Eros.

- Il a besoin de comprendre, explique-lui juste, conseilla John en souriant.

Il se téléporta après m'avoir salué d'un signe de la main. Eros balaya la pièce du regard, tous les employés s'en allèrent.