Des armes, du sang-froid et des gens à abattre. C'était le quotidien de Jeon Jungkook, vingt-et-un ans, tueur à gages. Taehyung était professeur de littérature. Il était passionné et aimé de tous. Malheureusement, il allait être au mauvais endroit...
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Dimanche soir, Jungkook était sur le point de partir. Le petit moment programmé aujourd'hui touchait déjà à sa fin, c'était le cycle du temps. Taehyung travaillait le lendemain, le noiraud avait pas mal de choses à faire dans la semaine. Cet après-midi avait été inattendu en tous aspects. Entre Yoongi chez Taehyung, les explications offertes par Jungkook sur Agust D au châtain, le déclic du plus jeune, leur session de plaisir et leur discussion par la suite, la relation des deux hommes semblaient avoir fait un bond. Rien n'était stable, rien n'était encore concrétisé à cent pourcents. Sauf que maintenant c'étaient des progrès notables, décisifs pour leur suite. Depuis le temps ils avaient enfin un semblant d'horizon nouveau. À présent, ni le professeur, ni Jungkook ne désiraient se prendre la tête inutilement. Pour le moment ils laissaient le vent les porter, c'était peut-être plus sécurisant avant de construire des bases solides. Devant la porte, le noiraud remettait sa veste il était sur le point de partir.
« Attends, avant que tu partes Jungkook, je veux que tu me passes ton numéro. » Taehyung réclama en captant son regard.
Souriant, une touche de taquinerie sombrait sur les lèvres du noiraud. Il croisa ses bras sur son torse, un air perplexe sur ses traits bien qu'il avait également cette part d'amusement.
« Mon numéro ? » Répéta le plus jeune.
« Parfaitement. » Sa voix, sonna ferme.
« Pourquoi ? Il te servira à rien- » Tenta Jungkook, mais il rigolait envers Taehyung.
Cela n'empêcha pas le châtain de poser sa main sur la bouche du noiraud, il avait ses sourcils renfrognés.
« Jungkook, te moque pas de moi. Il était boudeur. Je veux pouvoir te contacter quand je veux, je veux pouvoir t'appeler le soir, t'envoyer un message, m'assurer que tu vas bien, d'accord ? Son timbre était sérieux. Je ne veux plus vivre dans l'incertitude, et juste te voir arriver devant chez moi comme ça. J'espère que maintenant tu me fais suffisamment confiance pour me le laisser. »
Quand Jungkook entendit les petites plaintes du châtain, il arrêta de prendre ce sujet à la rigolade. Taehyung semblait affecté un tant soit peu par le fait de ne pas pouvoir lui parler, quand il en avait envie. La main du noiraud se déposa sur celle du professeur universitaire, toujours présente sur ses lèvres. Il l'attrapa, pour la retirer doucement. Leurs mains restèrent ensemble car Jungkook garda celle de Taehyung dans la sienne. Son regard n'était plus amusé, il était intéressé par la question.
« T'es mignon. Souffla le noiraud, d'une voix plus grave. Vraiment mignon. »
Il vit alors un éclat de surprise qui traversa les prunelles du châtain, ces mots étaient les derniers que Taehyung aurait imaginé. Ses joues prirent une teinte finement rosée, qu'il essaya de camoufler du mieux qu'il pouvait. À cet instant précis, le passionné de littérature se rendit compte à quel point ce genre d'échange lui avait manqué avec Jungkook. À quel point ce genre de paroles lui faisait plaisir. Des compliments légués par le noiraud sur une sincérité de marbre, cela faisait un bon moment que le Taehyung n'en avait pas eu ainsi. Depuis que Jungkook avait décidé de le libérer, en réalité. Aux temps de leurs premiers flirts. Son cœur se serra, il avait la sensation de renouer avec son Jungkook préféré. Ce Jungkook-là, qui ne le repoussait pas, qui ne résistait sans trop le faire, qui ne détournait pas, qui n'était pas froid, c'était de lui que Taehyung était attaché. Le Jungkook jovial, souriant, jeune homme honnête et simple.
