Chapitre 2

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Les feuilles commencent à tomber et changer de couleur, signe que l'automne arrive.

Je crois que c'est ma saison préférée, depuis ma fenêtre je balaie des yeux la vue donnant sur une petite forêt et des collines lointaines.
Le mélange de couleurs m'éclabousse de milles sentiments à la fois, elles vont parfaitement ensemble et donnent de l'originalité à la normalité dont la forêt fait preuve la plupart du temps durant les autres saison.

C'est un peu comme notre société, la plupart du temps nous avons tous la même apparence, ils appellent ça la "normalité". Nous avons certe des points communs puisque nous sommes tous des êtres humains, mais nous sommes tous différents.
Les arbres dont les feuilles sont devenu jaune, orange ou même rouge sont la preuve qu'on ne peux pas se cacher derrière le masque de la normalité, notre vrai nature refait toujours surface et nous montre notre différence.

Je m'efforce de rester moi même en toutes circonstances et affirme mes différences même si parfois c'est dur.
La vérité c'est que la plupart des gens n'aiment pas la différence, ils ne comprennent pas comment une personne peut avoir ce certain style vestimentaire, ou cette façon de penser qui va à l'encontre de tout leurs principes et valeurs parce qu'ils ont été élevés comme ça.

Moi je préférerais encore mourir plutôt qu'on me dise comment je dois m'habiller, penser ou agir.
Et je préfère supporter le regard des gens et leurs jugements plutôt que de renier ce que je suis vraiment, j'ai appris à aimer ça en quelque sorte. J'aime qu'on me regarde et qu'on se dise :
"mon dieu quel sauvage" ou encore "je plains sa pauvre mère".
Ma mère t'emmerde déjà !
Et leurs regards posés dans mon dos ne me gêne plus, au contraire.
Si on me regarde c'est que je suis intéressant, nan ?

Je suis un peu comme un de ses arbres, mais seulement ceux dans les tons marron ou orangé. Pour moi ils représentent des humeurs, le caractère et autres trais de la personnalité.
Un rouge a un tempérament de feu, plutôt sanguin et qui n'a pas la langue dans sa poche. Ça pourrait me ressembler, mais le marron serait plus tempéré, il est certe impulsif mais sait se mettre à l'écart quand il le faut et c'est ça qui fait que je suis plus marron que rouge.

Quand je suis contrarié ou que je veux me changer les idées je sors me promener dans cette forêt, elle me distrait et m'occupe
- c'est mieux que de passer sa journée sur les jeux vidéo nan ? -
J'y vais et je m'assois au milieu des centaines d'arbres qui s'y trouve, je les dessine, les observe. C'est apaisant autant que j'y trouve une odeur différente, comme si quand on entrait dans cette forêt l'air changeait, il est certe plus respirable mais aussi plus froid, pleins de remords et de malheurs des personnes passés plus tôt, qui te glace entièrement et te fais te remettre en question.
Puis ensuite, tu lève la tête et l'explosion des couleurs et caractères te fais oublié ce que tu as ressenti avant.

Aussi bizarre que ça puisse paraître, j'aime autant la première sensation que la deuxième.
Est ce qu'on peut dire que j'aime voir le malheur des autres ?
Je ne sais pas, mais pour moi c'est l'ensemble qui fait que je m'y sens bien et c'est ce qui compte.

On est mercredi et je commence plus tard, enfin je crois.
Je traîne encore 5 minutes devant la grande fenêtre qui éclaire ma chambre et réussi enfin a me libérer de son emprise.
Cette forêt m'hypnotise, c'est fascinant !

J'attrape mon sac, prend grand soin de fermer la porte de ma chambre a clé comme je le fais toujours, la clé ne me quitte jamais. Elle est attaché comme pendentif à une longue chaîne que je n'enlève jamais.
C'est important que personne ne rentre dans cette chambre sans y être autorisé, encore moins sans moi.

Je dévale les escaliers et me dirige immédiatement vers la porte d'entrée que j'ouvre et referme aussitôt. Je descend l'allée le long de la voiture garé devant la porte de mon garage et atteind ma moto sur laquelle je monte.

La forêt aux arbres rouge Où les histoires vivent. Découvrez maintenant