Dimanche 10 juin, 8h00

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Recroquevillé au fond de sa couche, le petit Félix peine à ouvrir ses paupières. En effet, le réveil est difficile chez la grande majorité des gens. La citation « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt » n'est pas si représentative que ça en fin de compte. Félix est bien l'expression qui confirme la règle. Il baille tel un lion et s'étire à la façon étoile de mer. Prendre son temps, tel est sa devise. Les rayons du soleil traversant timidement les rideaux en caressant tout son corps, il n'y a rien de meilleur d'après lui. Il fixe le plafond, pensif, et se lève.Une fois sorti de son cocon douillet, il fait sa toilette et descend les escaliers avec lenteur. Il ne faudrait surtout pas rater une marche de si bon matin, car les architectes avaient eu la bonne idée de faire des marches trop hautes. Certes, ces dernières, bien que très modernes et ingénieusement conçues, lui donnaient l'impression de faire des squats à l'envers.

Une fois en bas, il se dirige vers la grande porte à gauche du salon. Celle-là il la connaît par cœur. Toujours entrouverte, le petit y entre chaque matin dans l'espoir (très sûr) de réveiller ses parents. Et, comme par hasard, ils dorment encore. Il se faufile discrètement au milieu du lit, retrouvant la sécurité et la chaleur parentale. Malheureusement son bonheur devient très vite éphémère. Entre les "pousse-toi" et les "aïe tu m'as fait mal" ça finit toujours en bataille. Car vous l'avez sûrement compris, le sommeil c'est sacré.

Vite découragé mais aussi vite distrait, Félix trouve généralement d'autres occupations en attendant que les adultes se lèvent. Bien qu'il soit encore jeune, la débrouillardise est une de ses principales qualités. Le matin, d'après lui, manger est sa seule préoccupation. Et tel un félin il part s'enfiler dans le garde-manger. Félix fait un tour d'horizon à 360 degrés et constate que ce qu'il désire se trouve tout en haut dans l'ombre. Mince, ce que je veux est posé au sommet ! Heureusement que j'ai la possibilité de grimper, pense-t-il. En deux temps trois mouvements, son déjeuner se retrouva éclaté au sol en même temps que le vase qui se trouvait aussi sur l'étagère. Oups, je n'avais pas omis ce détail, dit Félix. Entendant quelqu'un venir dans sa direction, il descendit l'échelle en un éclair et se roula en boule derrière un tas de briques de lait posées dans un coin.

C'est quoi ce vacarme ? Céline l'avait dit la voix pâteuse, l'esprit embrumé. La femme traversa le hall de la salle à manger en traînant les pieds, le chignon défait. Les stores du salon entrouverts, un léger courant traversant les fenêtres de la cuisine, une onde de chaleur et de sérénité inondait sa pièce à vivre. Un fleuve de calme régnait, les décorations de la commode semblaient prendre vie. Tout était parfait jusqu'à ce qu'un événement casse tout l'ambiance. La chute d'un objet en verre.

Qui est là ? s'écria Céline, croyant que quelqu'un était entré chez elle. Cette dernière savait que Félix faisait des bêtises mais pas à ce point-là. A sa gauche, elle remarqua la porte du garde-manger entrouverte. Céline découvrit un vase cassé, brisé en milles morceaux ainsi qu'une boîte de céréales. Félix resta caché pendant le temps du rangement. Elle ne se doute de rien, pensa-t-il. Une demi-heure passa. Son nom fut appelé mais le concerné manquait à l'appel. Dans le doute, Félix se décida enfin à se montrer pour retrouver de la compagnie humaine, car il savait que même après ses bêtises, il restera toujours le préféré. Parce que je ne vous l'ai sûrement pas encore dit, mais Félix est un chat. 

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