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J'ai jamais trouvé la route aussi longue pour aller chez Kyungsoo que ce soir.
Sehun a beau rouler vite, je trouve qu'on met quand même trop de temps. Plus les minutes passent, et plus je crains le pire pour Kyungsoo.
La tension est palpable dans l'habitacle de la voiture, Sehun a les jointures des phalanges blanches à force de serrer le volant, Chanyeol ne fait que bouger derrière sur les sièges arrières pour pouvoir voir si on est encore loin, et moi j'ai les jambes qui tremblent tellement qu'elles ne tiennent pas en place.
J'ai beau me dire que tout cela n'est qu'un mauvais rêve, que jamais le père de Kyungsoo serait assez fou pour le tuer, rien ne me calme, et des scènes que je préfèrerai oublier passent dans ma conscience, tout le temps du trajet.

Je retiens ma respiration quand je vois qu'on est enfin devant le domicile de notre ami, et encore plus quand je me rend compte que les filcs ne sont toujours pas arrivés.
Le fait d'être les premiers sur la scène me rend encore plus mal à l'aise, et commence sérieusement à m'inquiéter sur le suite des événements.

Le frein à main que Sehun fait, les pneus qui accrochent les graviers, et la descente rapide du chanhun me sors de ma torpeur, et je descend à mon tour en courant, respirant légèrement quand j'entends au loin les gendarmes arriver.

Faites que Kyungsoo aille bien, faites qu'on arrive pas trop tard, et que son père n'est pas commit l'irréparable. Sinon je me remettrai jamais de ça.

Tout devient flou lorsque je passe la porte d'entrée, les débris de verres au sol, les assiettes cassées, les traces de sang sur les murs, sur le sol, les cris de Kyungsoo, les cris de son père, voilà je deviens témoin, en pénétrant dans cette maison, témoin une scène à laquelle je suis incapable de participer, restant juste témoin, appuyé contre le montant la porte, ne sachant plus quoi faire, perdant toutes mes facultés à raisonner correctement.

Tout se passe très vite devant mes yeux. Sehun qui saute sur le père de Kyungsoo qui est à califourchon sur son fils, déversant sa haine à coups de poing sur le visage de son fils. Chan qui fait la même chose, essayant grâce à leurs forces combinées, et à la montée d'adrénaline de séparer les deux corps, d'arrêter les coups qui tombent sur le visage de notre ami, comme ils peuvent.

Ma vision se brouille de larmes quand j'aperçois l'état du visage de Kyungsoo, quand le père de notre ami est enfin sorti de son corps.
Il est tumifié, recouvert de plaies, de sang, ses yeux sont clos et gonflés par les coups qu'ils ont reçu, n'arrivant plus à s'ouvrir tant les coups ont dû être violent sur son pauvre visage.

Je ne reconnaîs plus le visage de mon ami, je ne reconnaîs plus rien de lui, la vision actuelle est trop affreuse, trop dure à supporter, et tout ce sang au sol, sur le visage, sur le corps de Kyungsoo, me retourne l'estomac et me fait vomir mon dîner sans que je m'y attente.

Je suis complètement abasourdi par ce que je vois, complètement perdu, retourné émotionnellement, psychologiquement, mes jambes me tiennent plus, ma voix ne peut plus sortir, et je reste muet, me laissant glisser contre le mur pour me retrouver sur le carrelage, face à ce carnage.

J'ai pas la force de crier à Sehun d'arrêter de frapper le père de Kyungsoo, je n'ai pas la force d'aller l'arrêter, et je prie tous les dieux pour que les gendarmes arrêtent ce cauchemar, arrête mon homme, arrête cet homme qui vient de frapper son fils, qui se défoule à son tour sur mon homme lui crachant à la figure toute la haine qu'il contient concernant les gays.

Je ne capte que quelques mots de leurs échanges, et tout est reproche.
J'arrive à comprendre que le père de Kyungsoo, reproche à Sehun d'être responsable de la situation de son fils, que c'est sous prétexte que son fils soit ami avec un gay qu'il est devenu cette "merde", qu'il est aujourd'hui.

Beauty (Sebaek)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant