Poltergeist

Katsuki et Izuku étaient ensemble  depuis maintenant six ans, et filaient le bonheur parfait. Ils étaient très heureux. C'est normal après tout, tout leur réussissaient. Que ce soit sur le plan du travail, de la famille, des amis ou de l'amour, ils étaient épanouis dans tous les domaines.

Cela faisait même deux ans qu'ils avaient adopté deux beaux enfants: Yukio, petit garçon maintenant âgé de sept ans, et Emiko, âgée de cinq ans.

Vraiment, la famille Bakugou était le portrait type de la parfaite petite famille où tout va bien. Ils ne manquaient de rien.

Les choses auraient d'ailleurs pu continuer ainsi si le blond n'avait pas été muté par son travail et avait ainsi été dans l'obligation de déménager dans une vieille demeure éloignée de la ville, à l'orée d'une sombre forêt.

Katsuki n'avait pas opté pour cette maison au hasard. En effet, celle-ci possédait un immense jardin, parfait terrain de jeu pour ses enfants en bas âge.

De plus, elle était à un prix tout à fait avantageux. Presque trop, mais Katsuki ne s'en préoccupa pas plus que cela, au contraire, il était ravi de faire une si bonne affaire.

La petite famille emménagea donc joyeusement, sans encombre. Une semaine après, ils finissaient de s'installer, et dînèrent pour la première fois dans leur nouvelle demeure.

«Papa, je peux avoir encore des pâtes ?

- Et le mot magique Emiko ? rétorqua gentiment Izuku.

- S'il te plaît papa.»

Le vert acquiesça, et se saisit de son assiette afin de la resservir un peu.

«Combien de temps on va rester là ? demanda Yukio, la bouche pleine.

- Avale avant de parler put-, se coupa Katsuki en croisant le regard noir de son mari. J'sais pas combien de temps exactement. Quelques années, j'imagine.

- J'aime pas cette maison. Elle me fait peur ! s'exclama alors sa fille.

- Il n'y a pas de raison d'avoir peur ma chérie. C'est parce que tu ne la connais pas encore, mais tu verras, tu t'y habitueras très vite.

- Moi non plus, je l'aime pas, cette maison, glissa alors le petit garçon.

- Eh, commence pas à me faire ch-, euh, commence pas à me casser les pieds. Si vous n'êtes pas contents, vous irez dormir dehors bande de sales go-».

Mais Katsuki n'eut pas le temps de finir sa phrase, un grand bruit venait de le couper. Un bruit ferme, brute, fort. Semblable à une porte qui claque.

«C'était quoi ça ?! paniqua Emiko, qui venait de finir son assiette.

- Rien mon coeur, c'était le bois qui travaille.

- Bah il fait peur, le bois qui travaille !»

Bam ! Encore le bruit.

Finalement, la joyeuse famille Bakugou termina de dîner tranquillement, bien que les deux enfants ne soient pas très rassurés à l'idée de dormir dans cette nouvelle demeure. Heureusement, Izuku, patient, parvint à les calmer, en leur racontant une jolie histoire avant de les coucher.

«AAAAAAAAAH !»

Il est trois heures trente-trois précisément, un cri strident retentit dans la maison. Alerté, Izuku bondit du lit et se précipite dans la chambre des enfants, vite suivi par son époux, non sans lâcher une ou deux injures de mécontentement.

Ils retrouvent alors Emiko, assise sur son lit, les yeux écarquillés, de grosses larmes dévalant ses joues rosies.

«La dame... Y, y avait une dame aux dents pointues ! Elle, elle, elle ! renifla la petite tandis que son père la prenait dans ses bras, sous le regard neutre de Katsuki.