Au fil du fleuve

Aude au ciel...

Ode au ciel
Où tu partis
Vaille que Vaille
Chercher les étoiles
Au-dessus de Paris

Ode aux aurores
Au-delà des horreurs
De la vie et de la mort
Sur la place du marché des heures
Et des torts

Une ode dansante en souvenir de toi
Que la joie emporta jadis loin de moi
Mais dont l'image resta gravée sans embarras
Et me dicte sa loi qui ne m'importe pas
En souvenir de toi j'écris pour l'au-delà

Tandis que le plafond de la Terre s'illumine de nuages clairs
Et que les anges sages y nagent délétères
Pour nos pauvres sourires et nos joies de misère
Tandis que se libère de l'été l'hiver
Et que glissent mes chers bien trop loin de ma chair

Tandis que le couvercle de l'horizon au rayon vert
Se brise de noirs éclaires comme une prison de verre
Tandis que s'élève la mer et de raréfie l'air
Que la planète meurt et l'éteau se resserre
Tandis, oui, que l'Homme fait ses prières

Le poète, lui, calme, écrit
Des vers
Ni sévères
Ni hypocrites
Pour la clarté
Et la tranquillité

Pour toi Nature qui nous sauvera
Une ode à la survie
Pour toi qui nous quitta
Et que le monde oublie
Une ode au ciel