« Taché de sang ou d'autres choses
Tu rodes et moi je n'ose parler
On met la nuit sur pause
Tu te prends pour un autre
Des bleues partout
Sur mes genoux
Tais toi
C'est moi qui tient ton cou
Cette fois
Je fais ce que je veux
J'ai l'âme coupée en d...
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Ce soir encore je suis assis sur le rebord de ma fenêtre. Ce soir encore, je fume une Marlboro gold, les yeux dans le vide, mes pensées dans l'air. Si un oiseau passait dans le ciel, il se dirait sans doutes que je pense à mes amis, à mes amours ou à trouver un moyen de cacher mon addiction naissante auprès de mes parents . Un oiseau ne saurait pas que mes amours sont brefs et que mes parents sont morts, morts a ma naissance, laissant derrière eux de quoi vivre un siècle sans travailler ainsi qu'un loft aux allures de châteaux, vide. Cependant, ce à quoi je pense ces dernières semaines, c'est ce manque, je manque constamment de quelque chose, impossible d'en connaître l'origine, mais ce dernier est de plus en plus présent.
Je vais dans la chambre, j'enlève mes vêtements et me dirige dans la salle de bain, je fais couler de l'eau brûlante qui embue aussitôt la pièce, je laisse couler l'eau et m' y glisse. La chaleur m'enveloppe et détends chaque parcelle de ma peau en la faisant rougir. Je repense a ma vie; demain c'est ma rentrée a l'université, j'y retrouverai la majorité de mes amis qui comme moi font des études en parallèle des missions Ninja. Je me sèche, enfile un boxer propre et me couche, Morphée me tends les bras et je m'endors paisiblement.
Je me réveille de manières trouble, je suis frigorifié, la couette est sur le sol et la fenêtre est restée ouverte. Je suis gelé et tourne la tête vers mon portable qui indique sept heures. J'ai cours dans quarante cinq minutes, je descend dans le salon, fait couler du café chaud et prend ma tasse sur la terrasse, j'allume une cigarette et la laisse me relaxer. Je me brosse ensuite les dents, mets du déodorant, enfile un pantalon de costume gris, un col roulé noir, un manteau gris long en laine et ma paire de speed trainers, je me parfume et prend mon sac, puis je quitte l'appartement. Une fois dehors je mets mes AirPods et lance Space Oddity de David Bowie, je marche en regardant la vie naître en ville et les lampadaires s'éteindre, le ciel est orange comme le feu, et le soleil rouge pointe à l'horizon. Au bout d'une dizaine de minutes j'arrive à l'Université, elle est très luxueuse, spacieuse et n'accueille que très peu d'élèves. Je vois mes amis dans le hall et décide de les rejoindre.
