CHAPITRE 1

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Je me trouve actuellement devant l'un des restaurants de Busan . C'est le troisième que je visite pour savoir s'il y a un poste de disponible. J'ai déjà essuyé deux refus... Comme on dit, jamais deux sans trois ! Je garde quand même espoir et rentre à l'intérieur.
Je me dirige vers l'accueil où un homme, dans la quarantaine je dirais, parle au téléphone. J'attends qu'il finisse de noter le rendez-vous puis me présente :

« - Bonjour ! Je m'appelle T/P, j'aimerais savoir si vous recherchiez du personnel ?

- Bonjour, me répond-il avec un sourire. Nous sommes effectivement en sous-effectif depuis peu. Y aurait-il un domaine particulier ou vous auriez une préférence ?

- En faite... Si je pouvais éviter d'être en cuisine je pense que le monde serait un peu plus en sécurité... Après, je suppose que le service est un peu mieux payé que la plonge ou le menage non ?

- Haha ! Au moins vous êtes franche ! Vous déduisez bien, vous seriez donc intéressé.e pour servir les commandes. »

J'acquiesce puis lui répète mon prénom, mon âge ainsi que mon numéro de téléphone afin qu'il puisse me contacter. Il m'informe qu'il parlera de moi à son chef et qu'il me donnera le résultat d'ici quelques jours. Je le remercie et le salue puis sors de mon possible futur lieu de travail, le sourire aux lèvres.

Malheureusement, ma joie est de courte durée. À peine ai-je passé le pas de la porte de la maison que mon père hurle déjà :

  «- T/P! Une bière ! Dépêche toi ! »

Je prends la boisson dans le frigo puis le rejoins dans le salon. Je n'ai pas le temps de lui tendre sa bouteille qu'il me l'arrache des mains. Il commence ensuite à me fixer d'un air mauvais.
Ma gorge se sert, mon cœur grossit, mes poumons se vident de leur air. Je me mets à prier silencieusement pour qu'il ne dise rien et me laisse m'en aller. Je ferme fort mes yeux puis :

«- Dans ta chambre. » lâche-t-il enfin, après ce qui m'a parut un éternité.

Je souffle de soulagement et fonce au premier étage. Tous les soirs, j'ai droit à ce regard menaçant, dénué d'émotions ou plutôt... rempli de haine.
Papa est très grand et large donc très impressionnant. Je ne fais pas le poids face à lui. Physiquement, je ne lui ressemble pas, mais nos caractères sont identiques. Nous sommes tous les deux têtus et avons un fort tempérament mais restons gentils et affectueux. Même si, en ce moment, cela n'a pas l'air d'être le cas de son côté. Il a pourtant bel et bien été un père formidable...

Je me réveille le lendemain matin, avec beaucoup de difficultés. J'ai, encore une fois, passé une nuit terrible. Mes mauvais rêves et mes terreurs nocturnes m'empêchent de dormir plus de trois heures et ce, depuis que maman et Tom sont partis. Je les vois, lorsque je suis coincée entre le rêve et la réalité, incapable d'esquisser le moindre geste. Ils sont attachés au plafond avec une ceinture de sécurité, ensanglantés et déformés par le choc de l'accident. Parfois, je peux sentir une goutte d'un liquide chaud et épais tomber sur ma joue. Enfin, leur bouche s'ouvre mais, au lieu d'entendre leur cri, c'est le bruit d'un klaxon qui retentit.

Sur ce, je descends préparer le petit-déjeuner. Papa ne se réveille jamais avant 11h, il me reste donc deux heures rien que pour moi. Une fois rassasié.e, je remonte pour m'apprêter. La salle de bain est assez petite et contient une douche, un lavabo en train de se casser la figure et les seules toilettes de la maison.
Je fini seulement de m'habiller lorsque la sonnette retenti. Me demandant qui cela pouvait être, je me rends dans l'entrée et ouvre la porte. Une femme d'âge mûr se tient sur le perron. Elle est toute petite et replette et me fait un sourire bienveillant  :

«- Salut! Je suis Ae-Soo, j'habite juste en face de chez vous, elle désigne une jolie demeure de l'autre côté de la rue puis me tend un tupperware. J'ai appris que vous veniez d'emménager alors je vous ai apporter quelques pâtisseries faites maison en guise de bienvenue.

- Oh comme c'est gentil ! Je prends la boîte et regarde ce qu'il y a à l'intérieur. Waouh ça a l'air délicieux, je réponds, attendrie par sa bonté.

- Ce sont des gâteaux de riz, une spécialité du pays, m'informe-t-elle. Vous ne semblez pas être coréen.ne pourtant vous parlez très bien la langue... Sans vouloir être indiscrète, puis-je vous demander d'où vous venez ?

- Je suis français.e madame. Je m'appelle T/P.

- Ah j'adore la France ! Je trouve la langue magnifique même si elle est compliquée. Quel âge avez vous ?

- Bientôt 18 ans, vous pouvez donc me tutoyer, je réponds avec un clin d'œil.

- Haha très bien! Tu n'as qu'à faire pareil avec moi, je suis une amie. Bon, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu n'as qu'à venir toquer je serai ravie de t'aider.

- Merci beaucoup.

Elle tend le poing pour que je lui fasse un check puis elle s'en va. Cette dame vient d'illuminer ma journée.

I'm an idol /Fanfiction/ {JungkookXReader} (abandonnée) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant