Métanoïa - Billy Russo

One Shot

Hello tout le monde ! 

J'ai longtemps hésité avant de publier ce one-shot d'une part parce qu'il sort un peu de ce que j'écris d'habitude et d'autre part parce que Billy Russo est un personnage que je trouve très complexe à cerner et j'avais peur de ne pas réussir à le retranscrire tel que je me le représente.  

J'ai finalement décidé de me lancer et de vous le faire lire en espérant que ça vous plaise. 

/!\ ce one shot contient un lemon

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Dans la Grèce antique, la métanoïa signifiait se donner une norme de conduite différente, supposée meilleures.

Le soleil était bas dans le ciel, le peignant d'une teinte orangée, menaçant presque de mettre le feu à la terre entière. De son balcon, elle avait une vue imprenable sur l'horizon et si elle se concentrait sur ce paysage, elle pouvait oublier l'espace de quelques minutes qu'elle était en plein cœur de New York et pas au bord de l'océan comme elle l'avait toujours rêvé. Malgré l'heure avancée, l'air était encore chaud, mais contrairement à l'étouffante chaleur de l'après-midi, la température était enfin supportable. Elle porta son verre de rosé à ses lèvres, accueillant la fraîcheur de sa boisson avec un plaisir à peine dissimulé.

Mais sa tranquillité ne dura pas. Elle entendit un coup porté à la porte de son appartement. Puis un second. D'un pas traînant elle quitta son balcon pour traverser son petit duplex et aller ouvrir la porte. Elle ne fut guère surprise de découvrir l'identité de son visiteur. Sans dire un mot, elle avisa longuement sa tenue. Son costume hors de prix qui se voulait parfait, ses chaussures vernies, ses cheveux gominés, sa barbe parfaitement taillée.

- Billy. Le salua-t-elle.

Lentement, elle s'effaça pour le laisser entrer et referma la porte derrière lui. Lorsqu'il passa à côté d'elle, elle sentit les effluves d'un parfum féminin, en l'observant d'un peu plus près, elle remarqua la trace de rouge à lèvre sur le col de sa chemise. Billy Russo était un homme qui aimait les femmes, il ne s'en était jamais caché. Elle était presque sûre qu'il lui dirait la vérité si elle le mettait devant le fait accompli. Mais ils savaient tous les deux qu'elle ne demanderait rien. Elle ne demandait jamais rien.

Ils restèrent longuement à s'observer sans dire un mot. Billy avait le visage fermé, le regard sombre, la mine grave. Elle l'avait rarement vu aussi sérieux qu'à ce moment-là. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il ne fallait pas le presser, qu'elle devait simplement se contenter d'attendre qu'il ne se décide à parler. D'un hochement de tête, elle l'invita à la suivre et se dirigea vers la cuisine, elle sortit une bière du réfrigérateur et la lui tendit.

- Est-ce que tu aimes ta vie ? S'enquit-il au bout de longues minutes de silence.

- Est-ce que j'aime ma vie ? Répéta-t-elle.

- Ton travail, il te rend heureuse ?

Au départ, elle avait voulu devenir journaliste mais bien vite elle s'était écartée de cette voie pour un autre chemin que certains jugeraient plus sûr. L'enseignement s'était presque imposé à elle comme une évidence. Elle adorait sa classe, elle adorait ses élèves.

- Bien sûr, mon travail me rend heureuse. Répondit-elle finalement.

- Pourquoi ?

- Parce que j'aime ce que je fais. Sourit-elle.