Je tiens dans mes bras un souffle de désir
Que la nuit a caché aux plus sages
Ravissant son visage
Épanchée sur le jour encore vagabond
De rêveries incandescentes.Je le vois, blotti,
L'épaule découverte
Contre ma poitrine
Encore chaude
Des ivresses caressantes
Comme des voiles de bateaux
Sur des mers de promesses heureuses.Qu'il est beau, ce rayon de soleil
Qui éveille mon jour
De tendres avenirs
Désirés dans le feu ardent de mes yeux !A peine une virgule d'attente
Que je crains déjà
Que s'éloignent les grains d'une peau
Qui s'attache à la mienne,
Alors que je veux lui dire encore.Quand soudain, le pincement d'une cloche
Vient rompre une éternité de jeunesse
Et soulève le drap
Que je serre, et que je hume.
Une délicate sueur
Au parfum de merveilles flâne.C'est le temps de ma crainte
Qui naît de ce nuage...
Combien en sera-il à me prendre
Ma fièvre de vivre ?S'il est l'heure de partir,
La mienne sera de dormir
jusqu'à ce que sur ma joue
Vienne se poser
La pulpe chaleureuse, comme le velour écarlate
d'un coquelicot éphémère,
revenues me dire qu'il m'aime.
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Nouvelles Proses
PoetryRetour aux sources de mon écriture, dépouillées des carcans formels du genre.