Souviens-toi [ En Correction]

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Avec Lisa

Sali me regardait avec insistance en souriant au coin des lèvres.

Moi: quoi ?

Elle s'est mise à rigoler

Sali: rien. ( en rigolant) Je vais faire les courses.

Moi: OK. Je vais manger un truc.

Sali: tu veux que je t'aide pour ton rencard ? ( souriant)

Moi: ce n'est pas un rancard !!

Sali tourne des yeux.

Moi: c'est juste un déjeuner. Et puis je ne veux pas me mettre des idées farfelues en tête. Je suis bien trop stressée avec le bébé.

Sali : hmm. ( pause) quoi qu'il en soit je vais t'aider. Il me reste 2 bonnes heures avant l'ouverture du cabinet et je n'ai rendez-vous avec un client que dans l'après-midi.  Et les courses peuvent attendre plus tard.

Moi: OK. Si tu insistes.

En vrai, j'étais supère contente qu'elle m'aide. Je sais que j'allais stresser et j'allais probablement m'énerver et décliner le déjeuner....

Je repense à cet instant tout à l'heure... Il était si près de moi.
Mon cœur battait à une vitesse incontrôlable. Lorsqu'il m'a touché je me suis sentie frémir.
J'étais très gênée.
Je ne savais pas ce qui se passait en moi... Mais j'étais sûre d'une chose: j'aimais sa présence.

C'est comme si c'était familier...

Peut-être que ça l'est en fait. Je porte son enfant après tout. Ça veut forcément dire qu'on était proche. Même très très proche......

Je souris gênée à cette idée. Je n'ai jamais eu ce genre de rapport avec une personne. Du moins pas que je me souvienne.

Il passe toujours me voir 2 fois par semaine. Au début cela m'agaçait. Je ne me faisais pas à l'idée que cet homme et moi on avait pu avoir ce genre de proximité. Je m'imaginais même les pires scénarios selon lesquels il profitait de la situation. Mais je savais que ce n'était pas vrai et ça me mettais en colère. Je ne restais jamais longtemps avec lui lorsqu'il venait me voir.

Petit à petit, je me suis calmée. Mais c'est surtout grâce à son comportement. Il était toujours calme. Triste, mais calme. Il ne se fâchait pas. Il était patient.

  Il reste toujours un bon moment lorsqu'il vient me voir. Il est souvent stressé et crispé.  Pour détendre l'atmosphère je lui parle souvent du bébé...

On est plutôt en bon terme maintenant. Je ne dirai pas qu'on est ami mais on se parle.

J'apprends à le connaître. C'est un homme bien et attentionné. Il me demande tout le temps comment je vais et comment je supporte la grossesse.

Ça se voit qu'il est content de devenir père. Mais je ne saurais ignorer la tristesse et la nostalgie dans ses yeux lorsqu'il me regarde.

Il a mal. Je le vois bien. Et ça me fait de la peine pour lui.

Mais qu'est-ce que je peux faire ?

Je ne peux tout de même pas me remettre avec lui!!

Je ne l'aime pas. Je ne suis pas amoureuse.

Mais comme l'a dit Sali, je ne veux pas être une mère célibataire.

Ce serait débile étant donné que le père de mon enfant est vivant et veut reconstruire sa famille.

En ce moment, je réfléchis à ce que j'aurais fait si j'étais à sa place. Tout perdre comme ça en même temps ça doit être affreux...

J'aurais sans doute renoncé, si j'étais lui. Mais lui il se bat. Et c'est très remarquable.