Partie zéro (Les héros d'une époque) : La Reine

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Elle s'appelle Aoifa et c'est une criminelle

Chaque soir, elle faisait le même horrible cauchemar dans lequel elle était au centre de tout.

Au centre d'un monde en ruine.

Sous ses pieds, une première lézarde se formait dans un craquement sinistre puis s'étendait loin, toujours plus loin, déracinant les arbres aussi grand soient ils, démentelant des montagnes, pulvérisant des rochers et créant au passage des centaines de ramifications qui, elles aussi, se traçaient un chemin dévastateur à travers la terre tremblante de laquel sourdait une eau bouillonnante prête à jaillir.
Ensuite, tout se brisait dans un bruit assourdissant, semblable au son d'un millier de coup de tonnerre et ces crevasses pareil à des cicatrices laissaient s'échapper en jet puissant le liquide bleu.
Tout s'effondrait !

Au centre d'un tourbillon de sentiment.

La brune, au cœur de cette destruction, enfouissait son visage dans ses deux mains marqué de large cicatrices sanglante. Même avec toute la volonté du monde, elle ne pouvait plus fuir le désastre monstrueux qu'elle venait de créer.
Un cataclysme malheureux mais surtout nécessaire pour réparer son erreur.
Peur, regret, affliction, amertume.

Résignation.

Elle n'avait pas eu le choix.

Au centre de l'attention de cette chose.

Si elle n'osait pas la regarder, cette créature ne se privait pas. Immense ombre noir au corps écailleux couvert de runes rouges mouvante, ses yeux bleus comme la glace, exprimaient des sentiments contradictoires.
Haine et tristesse, rage et incompréhension.

"Pourquoi me faire ça ? Pourquoi moi ?"

"Pardonnes moi, je n'ai plus le choix..."

Ses mains ensanglanté quittèrent son visage et elle ouvrit les yeux pour regarder en face sa création, son fléau. Une violente bourrasque ébouriffa ses cheveux, révélant une face exténuée, salit par un liquide noir et un regard hétérochromes.

"Tu es un monstre"

Aoifa se réveilla en sursaut. Plus de ruine, juste la sensation du sol de pierre froid et intact de sa cellule contre sa joue et la brûlure glacial des chaînes liant ses poignets et ses chevilles.

Elle était en sécurité, ici elle n'avait rien à craindre de la bête.

Elle toussa pour calmer sa gorge irritée et quelques gouttes de sang s'écrasèrent sur la pierre.

Elle était en sécurité...

Mais que faisait elle ici déjà ?

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 24, 2022 ⏰

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