Chapitre 4

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Quelques paparazzis ont fait leur apparition lorsque Shawn et moi remontions l'allée de l'hôtel. La situation est vite devenue suffocante, d'autant plus que je venais seulement de me remettre de mes émotions.

Je regrette qu'un garde du corps ne soit pas en permanence avec Shawn et donc avec moi parce que je commence déjà à craindre les médias.

Arrivés sur la terrasse de l'hôtel, Shawn me demande ce que je souhaite faire. Je jette un coup d'œil à l'écran de mon téléphone car ma montre est restée sur le divan de ma suite.

- Il est temps de dîner. Tu m'accompagnes ?

Le sourire de Shawn s'agrandit face à ma proposition. Il n'est pas idiot, bien sûr qu'il avait compris que je n'étais là que pour mon boulot et que sympathiser n'était pas ma priorité mais cette invitation est à considérer comme un remerciement.

Et puis, merde ! J'aimerai tellement retrouver ma confiance d'autre fois, de passer au-delà de mon traumatisme. C'est un poids sur mes épaules qui se fait de plus en plus lourd et j'ai bien peur que, si je ne l'allège pas, il me fasse crouler. Je me suis déjà effondrée trop de fois et je veux me relever. Et en toute honnêteté, je commence à apercevoir Shawn comme une thérapie.

S'exposer à sa peur afin de l'éliminer.

- Avec grand plaisir, répond le chanteur.

Marchant côte à côte, nous prenons la direction du restaurant de l'hôtel. Je m'arrête net devant ce dernier, me rappelant que les vêtements et la mine que j'arbore n'est pas vraiment approprié pour ce type de lieu. Shawn s'arrête aussitôt, me questionnant du regard.

- En fin de compte manger dans ma chambre est peut-être une meilleur idée, ne pense-tu pas ?

Le chanteur hausse les épaules comprenant le pourquoi, son sourire inséparable aux lèvres. Un sourire éclatant montrant toutes ses dents blanches. Ça le rend en quel que soit mignon. Tirer la tête jusqu'au sol ne doit pas lui aller.

- Va pour la chambre.

Il mène le pas jusqu'à celle-ci. Je me mets à chercher ma carte magnétique dans mon sac mais remarque très vite que j'ai oublié de l'emmener avec moi avant de partir. Elle est restée de l'autre côté de la porte.

- Tu n'as pas fait ce que je crois quand même ?

- Il se peut bien que si, réponds-je en me faisant toute petite.

- On ira à l'accueil tout à l'heure pour débloquer ta porte, dit-il en riant. En attendant, viens dans la mienne.

J'étais d'accord pour ma chambre, non la sienne. Devant mon air douteux, il ajoute :

- On n'a pas d'autres choix.

Je relativise en me disant que je dois faire des efforts et que j'ai ce qu'il me faut dans mon sac pour me défendre s'il arrive quoi que ce soit. Puis je n'ai nulle part d'autre où aller.

Shawn ouvre donc sa porte sans problème. Nous nous y aventurons. Je découvre que la pièce possède exactement les mêmes mobiliers et les mêmes objets que la mienne, seuls leurs emplacements se différencient et sa couleur qui, ici, est bleue.

Je vais m'assoir sur le divan alors que le canadien s'empare du téléphone de l'hôtel posé sur la table de nuit. Il me demande ce que j'aimerai manger avant de contacter le service du restaurant et de commander.

- Nos plats arrivent dans quelques minutes, m'informe-t-il en me joignant sur le divan.

J'hoche la tête en guise de réponse. Le silence s'installe. Pas un silence désagréable, mais un silence apaisant. Cela change des cris incessant des baigneurs bien que nous n'avions pas pu rester plus longtemps puisque j'ai gâché le moment.

𝘈 𝘞𝘌𝘌𝘒 𝘉𝘠 𝘠𝘖𝘜𝘙 𝘚𝘐𝘋𝘌  [𝘚. 𝘔 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant