Chapitre II

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« Comment me connais-tu ?
- Je te connais tout autant que tu me connais.
-  Qui êtes vous?
- Je ne peux pas te donner de réponses pour l'instant.
- Pourquoi êtes vous attaché ?
- J'ai bien peur que tu sois la responsable de ceci, tu m'as attaché il y a des années à ce poteau et j'espère que maintenant tu sauras me libérer.
- Moi? Je vous aurais attaché ? Impossible ! Je n'en est aucun souvenir.
- Tu étais enfant quand tu m'as amener ici, tes souvenirs ont dû être enfouis quelques part en toi.
- Et quel était la raison pour que je vous attache ?
- Malheureusement ça je l'ignore. C'est pour cela que je te demande de me délivrer afin que je puisse reprendre ma liberté.
- Si je t'ai attaché ici c'est qu'il y avait forcément une raison, qui me dit que tu n'es pas malintentionné?
- Vois-tu mon état ? Ai-je l'air agressif ? Ne vois tu donc pas que mes jours sont comptés ? Au cours de ces dernières années tu m'as laissée m'affaiblir, tu me nourrissais un peu de temps à autres mais cela ne m'est pas suffisant. Si tu décides de me laisser ici, ce sera ma fin. »
La créature se rapprocha de Julie en trainant ces longs poils noirs sur le sol. La jeune fille émue par le discours et  rongée par la culpabilité d'avoir fait subir tout cela à cette bête, décida de rompre la chaîne et de lui redonner sa liberté. À ce moment là elle se réveilla en sursaut, puis couru dans la salle de bain pour vomir. L'adolescente se sentait terriblement mal autant physiquement que mentalement. Son teint était devenu pâle et de grosses cernes se dessinait sous ses yeux. Elle descendit dans la cuisine où elle retrouva sa mère qui apparement n'avait pas fermé l'œil de la nuit, elle s'assit à coter de cette dernière et lui demanda comment se sentait-elle « Je vois que tu n'as pas beaucoup dormi, comment ça va ce matin?
- En effet je n'ai pas réussit à trouver le sommeil, et toi comment vas-tu?
- Je vais pas te cacher que je me sens assez mal, malgré le fait que papa n'a pas toujours été là pour me voir grandir et m'élever sa mort m'attriste énormément.
- Ton père t'aimait énormément malgré tout ces déplacements il me téléphonait régulièrement pour avoir des nouvelles de toi. Il regrettait beaucoup le fait de ne pas pouvoir être  là pour tes anniversaires.
- Je l'aimais aussi...
- Bon, tu ferais mieux de ne pas aller en cours aujourd'hui vu ton teint, tu as besoin de repos.
- Non je préfère y aller sa me changera les idées.
- C'est comme tu le sens mais si ça ne va pas bien appelle moi.
- Prend soin de toi maman. »
Après avoir prit le bus Julie se retrouva devant son lycée où elle rejoignit Steve. Il remarqua dès les premiers instant que quelque chose n'allait pas. Il lui demanda alors « Que ce passe-t-il? Je n'ai pas eu de nouvelle de toi depuis hier au café.
- Mon père est mort Steve.. » À ces mots l'adolescente éclata en sanglot et se blottis contre le torse de son copain. Steve la serra fort dans ces bras en essayant de la calmer quand Emma arriva. Comme à son habitude elle était joyeuse avec une cigarette à la main, quand elle vît Julie pleurer elle tira sa dernière barre et jeta la cigarette au sol pour courir en direction de cette dernière. Steve lui expliqua la raison de son malheur et Emma prit à son tour Julie dans ses bras. Une fois la jeune fille calmée ils décidèrent d'aller en cours afin de débuter leurs journées. Mais Julie n'arrivait pas à se concentrer, ses pensées se mélangeait et elle broyait du noir, mais parmi ceci elle restait très intriguée par son rêve qu'elle avait pu faire durant la nuit. Elle repensait à l'étrange créature qu'elle avait vu, à son odeur nauséabonde et à sa voix crispante. Le professeur qui avait sentit que son élève était distraite s'approcha d'elle afin de lui demander pourquoi elle ne prenait pas note de son cours. Julie lui répondit alors d'un ton violent « Qu'est ce que cela peut vous faire ? Vous avez trente autres élèves intéresser vous à eux et foutez moi la paix. »
C'était la première fois que l'adolescente s'adressait à un professeur de cette façon, naturellement elle était une élève sérieuse qui avait toujours eu beaucoup de respect envers ces professeurs. Sa réaction étonna énormément M.Druin qui lui demanda « Julie, te sens-tu bien? »
À ces mots là ,la jeune fille se leva de sa chaise et partit en courant de sa salle de classe.

Julie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant