Il est tard, la pleine lune éclaire les rues désertes de la ville quand Wassim rentre chez lui d'une fête que ses amis ont organisée en son honneur. Wassim a fêté ses vingt-cinq ans aujourd'hui et rentre accompagné d'une jolie femme. Il la trouve belle, il se dit qu'il n'a jamais vu plus belle femme au monde. Pourtant des femmes, il en a vu des centaines au cours de ses années d'études, mais celle-ci, elle lui fait ressentir des sensations qu'aucune autre ne lui a fait ressentir avant. Ses yeux qu'il ne peut s'empêcher de regarder jusqu'à se perdre dedans, ses longs cheveux d'or qui tombent sur ses épaules font briller ses yeux, son sourire qui fait battre son cœur si vite qu'il pourrait exploser au moindre choc, ou encore les frissons que lui procure sa façon de se mouvoir telle une déesse. Cette femme, ce n'est pourtant pas la première fois qu'il la voit, car depuis déjà 2 ans ils sont unis jusque dans la mort. C'est de cette façon qu'il la voit à chaque fois qu'il pose ses yeux sur elle.
Soudain, alors que son regard se perd dans celui de sa belle, Wassim est prit de vertige, d'une étrange sensation d'appréhension et d'incompréhension. Son cœur s'accélère petit à petit de plus en plus vite tandis que le temps semble se ralentir autour de lui. Des gouttes de sudation coulent le long de son corps lui procurant des frissons glacials. Un type surgit soudainement dans son champ de vision, l'outil de l'artisan assassin en main. Un bruit fracassant survient, une lumière aveuglante éblouit Wassim, un cri perce l'assourdissement et puis plus rien. Le silence sourd raisonne dans sa tête.
Le tic-tac d'une horloge fait son apparition, le son d'une machine, le bruit du vent. De plus en plus de sons surviennent, comme les gouttes de pluie éclatants au contact d'une fenêtre, l'aboiement constant d'un chien, le vrombissement d'une voiture ou encore l'écho d'une sirène retentissant dans sa tête.
Wassim ouvre les yeux, il regarde autour de lui et reconnait sa chambre. Ses yeux se posent sur la photo de sa femme tandis que les images lui reviennent en tête sur le rythme de la sirène. La panique commence à l'envahir. Il se précipite hors de sa chambre, emprunte les escaliers et arrive devant la porte d'entrée de laquelle provient des reflets bleus. Des larmes lui montent aux yeux en imaginant le corps de l'amour de ses rêves.
Wassim ouvre la porte, des types en uniformes échangent des mots avec son voisin. Dans la précipitation il les entend parler : « — Il est en haut mais je crois qu'il est déjà parti. — Aller on se dépêche ! ». Les hommes en uniformes courent dans la direction de Wassim et il reconnait alors le symbole des urgentistes.
Ils passent à travers lui comme s'il n'existait pas et c'est alors qu'il comprend.
Tandis qu'il s'écroule au sol il entend son voisin parler avec un inconnu : « — Le pauvre, il n'a probablement pas supporté la mort de sa femme. ».
YOU ARE READING
Un dernier rêve de toi
Short StoryUne courte nouvelle à chute traitant de l'amour perdu et du sens de la vie sans cette amour.