A toi depuis toujours

Liam 2

Je m'appelle Liam Reed, dit Prez, président des Hell's Angels, 25 ans, célibataire.

J'attends qu'Halley soit prête. Je suis amoureux d'elle depuis qu'on est gosses. Quand elle a eu 16 ans, je me suis décidé à lui dire que je l'aimais. On est restés ensemble pendant 6 mois, elle était mon ombre. J'avais 20 ans et j'ai compris que si je ne la laissais pas partir, elle ne pourrait pas vivre sa jeunesse, faire des études, etc. Je lui ai fait comprendre que je devais la laisser partir, la laisser faire ses propres choix et qu'elle profite de sa jeunesse. Je lui ai aussi dit que lorsqu'elle se sentirait prête pour être ma régulière, elle devait revenir vers moi.

Dans ma tête, c'est clair, dans mon cœur, c'est la merde. J'ai mal dès que je la vois avec un mec, je le terrorise dès qu'elle a le dos tourné. On se prend la tête limite tous les jours, mais au moins je la vois. Le seul qui sache à quel point je souffre, c'est mon petit frère, son meilleur ami. Il peut la prendre dans ses bras, moi non. Je fais attention à tout dès qu'elle est là. Je ne veux pas la blesser donc je dégage les brebis quand elle est dans les parages. Elle sait que je me tape des brebis mais elle ne le voit pas.

Je suis arrêté dans mes pensées par un de mes frères.

- Prez, y'a un mec qui veut voir Halley.

- J'arrive.

Je reconnais tout de suite le mec, c'est un de ses ex. Je souris. Il se fait dessus le con. Il y a 2 mois, je l'ai chopé en train de baiser une nana en boite. Je l'ai un peu menacé.

- Qu'est-ce que tu veux ? Je n'ai pas été assez clair la dernière fois ?

- Euh, si, si mais Halley m'a demandé de lui donner un truc.

Je lève un sourcil et je remarque qu'il a une enveloppe dans la main.

- Laisse tomber, je lui donnerai plus tard.

- Donne. Je lui transmettrai.

Il a l'air d'hésiter, il me tend l'enveloppe et saute limite dans sa voiture. Je rigole, ce con détale comme un lapin.

Je rejoins Game, il est assis sur une table en train de fumer. Il observe nos parents, Thomas ainsi que Halley.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Je ne sais pas, me répondit Game.

Thomas prend Halley dans ses bras et notre mère lui caresse le dos. Je fronce les sourcils et commence à me lever.

- Reste ici, me dit mon frère.

Je souffle.

- J'en ai marre d'être loin d'elle.

- Je sais, mais là, même moi je ne sais pas ce qui se passe donc si elle parle aux parents, c'est que c'est grave.

- Super ! Je vais être encore mis de côté. J'en suis ravi !

Ils viennent vers nous. Ma mère nous fait un bisou. Halley nous dit bonjour. Je remarque qu'elle a pleuré, Game la prend dans ses bras. Je sature de cette situation. C'est moi qui devrais la consoler. Pourquoi a-t-elle pleuré ? Qui lui a osé lui faire du mal ?

- Pourquoi tu pleures ?

- Pour rien, je suis fatiguée, je vais rentrer.

- Tu te fous de moi !! Il est 10h du matin et tu es fatiguée !!

- Liam, ce n'est pas le moment, me dit ma mère.

- Ouais, je sais. Pour moi, c'est jamais le moment.

Je me lève et vais dans mon bureau.

On frappe, la porte s'ouvre et Halley passe sa tête. Je suis étonné de la voir.

- Oui, entre. Tu vas me dire ce qui se passe ?

- Écoute, je te promets de te le dire mais là, je voudrai juste me reposer un peu.

- Halley, j'en peux plus ! Tu me mets toujours à l'écart. Je deviens fou ! Arrête de me torturer !

- C'est toi qui a voulu que ça se passe comme ça.

Elle se met à pleurer.

- Tu v.., tu vas me détester...

Je me lève et la prends dans mes bras. Putain, je l'ai enfin dans mes bras !! Elle sent toujours aussi bon. Mon cœur revit.

- Bébé, ne pleure pas. Je ne pourrai jamais te détester, tu le sais ? Dis-moi ce qui se passe.

Elle pleure encore plus.

- Putain ! Bébé, j'en peux plus te voir comme ça. Dis le moi, merde ! On t'a fait du mal ?

- Non, me dit-elle. Liam, je..

Elle ne finit pas sa phrase et se recule.

- Je suis désolée.

Elle sort de mon bureau en courant. J'essaye de la rattraper mais Thomas la prend dans ses bras.

- Mais putain !! Qu'est-ce qui se passe, merde ?

- Fils, on va aller dans ton bureau, me dit mon père.

Je le suis et il ferme la porte.

- Laisse lui du temps. Elle te parlera quand elle se sentira prête, me dit mon père.