LES ROSES NE FONT PAS LES ROUGES

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Les larmes sur tes joues, sont elles les miennes ? Ou est-ce que tu as pleuré ?

Le sang, déverser sur tes mains, est-il mien ? Ou est ce le tien, quand tu t'es battu pour me sauver ?

Le mort, qui tourmente ta conscience, 
est-ce que c'est moi ? Ou es-tu la victime de ton propre enfer, de ta propre tombe et de tes propres péchés ?

Les oiseaux ils volent. Et les hommes savent ils voler ? Voler des coeurs, voler de pauvres et des plus riches, voler des moments, voler des merci, voler des paroles, voler des je t'aime,  voler des caresses, de la tendresse, voler des voitures, voler des banques, voler leur père, voler leur mère, ils savent le faire. Voler des vies. Mais voler, comme si ils avaient des ailes, rien que pour un moment, le pouvait il ?

Tu m'as volé mes ailes. Tu m'as volé mon âme et dérobé ma vie. Pour la redonner à qui ? A la faucheuse. Tu es Robin des Bois, celui qui prend la vie aux heureux, pour la redonner à ceux dont le rôle est funèbre.

Le méritais-je ? Meritais-je de mourir ? Ou bien même, de vivre ?

Es-tu heureux ? Es-tu fier de toi ? De me voir, enfermé dans un cercueil où jamais je ne trouverais ma place ? Et, est-ce que c'etait écrit ? Si je j'étais pas mort par ta faute, est-ce que je serais mort le lendemain, plus tragiquement ?

Tu sais, bientôt, la roue tournera. Et je suis sûre que tu t'en voudra. Mais, ce sera trop tard. Les ronces et les épines de mes roses n'attendent qu'à voir ton sang rouge se déverser sur elles, comme une douche de sang; réchauffé par d'adrénaline, noircit par la rancœur et ruisselant comme les larmes de ma femme et celle de mes enfants à ma mort.

Les Hommes ne sont pas nés mauvais. Mais je doute fort que tu sois un Homme, car là est la seule preuve du vice de Satan.