J'ouvre les yeux lentement. Ma lumière est trop forte. Trop vive. Elle m'aveugle. Ça me donne la gerbe. Je referme les yeux et compte jusqu'à dix pour stopper cette envie de nausée.
Seconde tentative.
J'ouvre les yeux. Lentement. Encore plus doucement que la première fois. Je vois le plafond. La peinture est craquelé a certains endroits. Le blanc est devenue un gris très clair. Vieux bâtiment donc. Au moins 5 ans. Je baisse les yeux. Je suis dans un lit. Les murs sont bleus ciel. Il fenêtre sur ma gauche. La pièce est grande et très (trop) éclairée.
Une table basse coller a mon lit. Un bouquet de tulipe jaune dans un vase avec une carte. J'essaye de bouger mon bras gauche. Douleur. Je grimace et abandonne mon entreprise. J'essaye alors avec le droit. Une perfusion y est placé. Seigneur ! Je déteste ces machins. Je m'apprête a arracher ça de mon bras quand une main se pose sur la mienne fermement.
Frisson.
Je lève les yeux.
"-Ne faites pas ça mademoiselle Dartzon" La voix grave et rauque me dit ça d'un ton dur.
C'est "yeux arc-en-ciel". Je fronce les sourcils. Ma vision est encore affaibli mais je le vois déjà mieux. Il est beau bordel. Vraiment. Il a de beaux traits : un nez droit et fin. Il mâchoire carré, une barbe de 3 jours des lèvres pleines avec une légère cicatrice sur la supérieure.une chevelure châtain-dorée. Il semble avoir entre 25-30 ans.
"- s'il vous plaît. Vous avez besoin de cette perfusion. Ne l'enlever pas."
Je le regarde. Qui est ce ? Est ce un garde du corps ? Connaissant ma tante elle a très bien pu me faire suivre pour assurer ma sécurité.
"-Qui êtes vous ?"
Il me regarde et sourit. Son sourire est magnifique. Mais la, rien a faire. Je reste impassible et le regarde droit dans les yeux.
"- Désolé, je suis bien impoli. Gabriel Prosoe. Notamment votre sauveur. Je vous ai conduite a l'hôpital après que vous vous soyez évanoui. C'est une chance que je passais par la et que j'ai vite compris que la voiture n'allait
pas s'arrêter." Il sourit.
Peu importe. J'ai envie de faire pipi. J'enlève sa main de mon bras et la rejette fermement. J'arrache la perfusion. Aie ! Je me mords les lèvres. Ça fait mal. Je le vois me fixer. Un air amusé dans les yeux. Ok, tu peux être beaux mais t'es un con. Je m'apprête a sortir de mon lit. Mais...
Punaise ! Ils m'ont retirés tout mes vêtement je n'ai que leur fichu fringue d'hôpitaux et ça ça ne cache rien. Je vais pas me balader en culotte devant cet... Je regarde Gabriel du coin de l'œil. Il semble de délecter du spectacle assis dans le fauteuil des visiteurs. Son putain de sourire suffisant sur les lèvres. Il m'énerve déjà. Beau et con. Encore. Bon je m'en fiche après tout c'est que des jambes et un peu plus... Je sors de mon lit et me mets sur les pieds d'un bon. Erreur. Ma tête tourne. Je perds l'équilibre. Je n'ai pas le temps de toucher le sol. Il est déjà a mes cotés me soutenant. Bordel il est grand. Très grand. Et massif. Le genre de mec a qui tu cherches pas des embrouilles.
"- Ça va ?" Il me fixe. Son sourire a disparu. Il a une certaine inquiétude dans les yeux.
Je me dégage de son emprise. Et m'avance vers les toilettes. J'entre et ferme le loquet derrière moi.
Première vision : moi, mon reflet dans la glace. Horreur. Bon sang. J'ai des cernes noires. Les yeux rouges. Ma peau est affreuse ça se voit que je ne suis pas bien. Je soupire. Je lève mon haut. Au niveau des cotes je remarque un énorme hématome noir. Malgré ma couleur de peau très foncé de base j'ai tout de même des hématomes. C'est que le choc devait être très violent.
Après m'être soulager, je me passe un peu d'eau sur le visage histoire de lui redonner un peu de vigueur. Sans succès. Bon, au moins j'ai réfléchis. J'avais quelques questions a posé a ce Gabriel. Je sors de la sale de bain. Sur mon lit trône un jus de fruit et des gâteaux. Gabriel est toujours la, sauf qu'il est désormais face a la fenêtre au téléphone.
"- Oui Stella... Oui elle va bien elle vient de se réveiller... Ahahahaha ! Je l'aime bien cette petite moi Stella... Non non... Ne t'inquiète pas... C'est une coriace elle s'en sortira... Oui je reste avec elle... Elle a pas l'air de m'apprécier... Oui... Faut que je te laisse... Salut, bises" Il raccroche.
Donc cet enfoiré connait ma tante ? Ça ne peut pas être un de ses employés il ne l'aurait pas tutoyer ni parler d'un ton si familier et amicale.
Ma tante et ses coups en douces ! J'en peux plus. Je me réinstalle dans mon lit prends la brique de jus et commence a la boire.
Gabriel se retourne et en me voyant il sourit.
"- Alors ? Comment vous vous sentez ?"
"- Mieux."
"- vous daignez enfin m'adresser la parole j'en suis ravi Jay"
Jay ?
"- ou est ma tante ?" Je lance.
"- Elle est sur la route. Elle sera la dix minutes"
