Prologue

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Quel affreux paysage.
Ce paysage était, quelques instants plus tôt, une clairière fleurie s'étandant au milieu de la dense forêt Frelandaise. Des couleurs variées, de la vie qui circulait sans cesse ici et là.
À présent les parterres anciennement florissants étaient de cendres et tachés de sang. Les pins étaient brûlés et pour tout dire, ils brûlaient toujours. Les feuilles mortes et enflammées tombaient en rythme avec les battements de mon cœur. L'un des deux seuls cœurs qui battaient encore.

Je ne pouvais plus respirer, ou alors j'y parvenait difficilement. Une main froide à mon coup me dissuadait de tenter une quelconque action hostile. Même si je le voulais je ne pourrais pas me défendre ou contre-attaquer. Il bloquait tout pouvoir offensif.

Je ne pouvais qu'avoir peur. Je ne pouvais qu'être terrorisée. Je ne pouvais que contempler mes amis, tous éffondrés au sol.
Si seulement tout cela était faux... Si seulement j'avais su. Si seulement j'étais plus forte. J'aurais protégé nombre de choses et de personnes. Le sang éparpillé n'aurait pas été celui d'innocents. Des innocents... Si seulement nous étions innocents, si seulement des innocents existaient vraiment.

Mais je ne pouvais pas me persuader du faux. Car j'étais là, suspendue à un demi mètre du sol par la main de l'homme.. de l'humain... Non de la chose qui était la représentation et la réincarnation du cauchemar éveillé.
Ses yeux étaient synonymes de terreur et de cruauté. Je me souviendrai à jamais de cette lueur effrayante et humiliante.
Si seulement cette scène n'était pas réelle. Il souriait davantage, montrait ses dents, et soudain, il ria de sadisme, de satisfaction, de plaisir à voir la souffrance dans les yeux de ses victimes.
Mes dernières volontés furent ainsi de vouloir lui rabattre son clapet à jamais.

FulguraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant