Chapitre 2

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Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Pourquoi êtes-vous obsédé par l'alcool ? C'est comme les réseaux sociaux (oui, je crache encore dessus) vous en êtes complètement addicts. En disant vous, je ne fais pas une généralité, ne vous sentez pas directement visé. J'ai l'impression, corrigez-moi si je me trompe, qu'il vous semble impossible de vous amusez dans une soirée s'il n'y a pas d'alcool. Depuis quand l'alcool est-il devenu indispensable pour passer un bon moment ?

Je pense, encore une fois, c'est mon opinion personnelle, que nous n'avons pas besoin de ses substances pour être heureux. Car oui, si sur le coup, boire donne un léger sentiment d'euphorie, le lendemain, les trois-quarts du temps vous finissez la tête dans les toilettes à vomir. Ou alors vous êtes morts parce que vous vouliez prendre le volant. Oui, je sais, je suis rabat-joie. Et évidemment, des personnes prennent le volant avec de l'alcool dans le sang et parviennent à rentrer chez eux sans dommage.

Le problème, c'est qu'une fois que vous vous rendez compte que vous vous en êtes sortis même en étant bourré, vous prenez la confiance. Ça vous encourage à recommencer, encore et encore. Jusqu'au jour où vous vous planterez. Si vous avez de la chance, vous vous en sortirez, mais je n'en suis pas aussi sûre pour la voiture d'en face que vous avez percuté.

Je ne veux pas jouer les moralisatrices. Mais combien de fois je suis intervenue sur des accidents de la route meurtrier parce qu'un connard avait bu. Ah oui, c'est vrai que vous n'êtes pas au courant, je suis Pompier à mes heures perdues.

Je suis presque certaine que vous êtes en train de penser que je suis une de ses filles qui n'ont jamais pris un verre d'alcool. Et bien détrompez vous. Je bois comme tout être humain des alcools. Pas aussi souvent que certains, je le conçois. Mais il y a toujours un frein à ma prise d'alcool. Vous l'aurez peut-être compris, ce frein, c'est mon vécu. Je peux vous dire qu'après avoir tenté de sauver une mère d'à peine trente ans et son gamin de quatre ans en les massant après un accident, on n'a plus la même vision de l'alcool. Ça m'aurait presque dégoûté.

Je ne dis pas qu'il ne faut pas boire, mais parfois, il y a de l'abus pourquoi se mettre une caisse monumentale alors que vous savez que vous allez le regretter le lendemain ? Votre logique m'échappe vraiment.

Ce qui me perturbe le plus, c'est notre relation avec les herbes illégales, pour ne pas dire cannabis, héroïne, toutes ses substances qui modifient notre perception des choses. Je sais que l'homme aime contourner les règles, transgresser la loi. Ça lui donne l'impression d'être fort, d'être au-dessus de tout. Mais quel plaisir avez-vous à prendre ses substances, qui vous le savez, est en train de vous détruire petit à petit de l'intérieur.

Peut-être l'aurez-vous compris, mais mes parents sont très stricts. Ce que je veux dire, c'est qu'ils m'ont prévenu des dangers des drogues. Si bien que j'ai toujours méprisé ses substances. Je les considérais, à peu de choses près comme la peste. Quelle a été ma surprise lors de ma première soirée ! Il faut savoir que j'ai fait ma toute première soirée en terminale, donc très tard. Pas que je ne voulais pas en faire avant, mais je n'étais jamais conviée.

Durant cette soirée, on fumait la drogue comme si ce n'était rien d'autre que du romarin. Sincèrement, j'étais sidérée par la nonchalance que certains avaient à fumer. Depuis quand faire une chicha était devenue si naturel ? Tout le monde se comportait comme s'il n'y avait aucun risque pour leur santé. Et sincèrement, ça me poussait à croire que ça l'était.

Tout nous pousse à croire que consommer des drogues est NORMAL. Mais ça ne l'est pas. Nous fermons juste les yeux sur ça, ça ne nous gêne pas d'empoisonner notre propre santé pour suivre le mouvement.

Nous sommes des moutons de panurge, tous autant que nous sommes. Je le suis, vous l'êtes, votre entourage l'ait. On se fait manipuler. Encore et encore.

J'ai l'impression que nous sommes arrivés au maximum de notre évolution. Et que petit à petit, nous progressons, nous revenons à notre état primaire. Aujourd'hui, la violence est de plus en plus utilisée pour répondre aux problèmes. Les polices tapent les manifestants, les manifestants tapent les policiers, les casseurs brisent les biens d'autres personnes. Un engrenage, un cercle vicieux sans fin. Parfois, je me dis que dans dix-quinze ans, notre pays implosera, qu'il y aura de plus en plus de victimes.

Comment retrouver la stabilité ? Je ne suis pas politique, je n'ai jamais étudié notre économie, je ne connais pas de solutions miracles, je ne sais même pas si elle existe.

Pour changer les choses, il faut malheureusement quelque chose qui nous touche tous personnellement, qui nous choque, nous bouscule de notre quotidien. Dans vingt-trente ans, ces personnes qui croyaient qu'une chicha ne suffirait pas à détruite leur santé, s'en mordront peut-être les doigts amèrement.

Tout ce que je veux, c'est que vous preniez conscience que si les drogues sont illégales, que si l'alcool est à boire avec modération quand on veut conduire par la suite, ce n'est pas pour vous embêter. C'est pour votre survie. Je ne souhaite à personne de découvrir que sa famille est morte à cause d'une personne qui croyait que ce soir aussi, ça irait malgré l'alcool ingurgité.

Alors déconnez pas.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 19, 2020 ⏰

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