Avant propos

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Vous savez, la vie est pleine de nuances. En voici quelques exemples :

Ce n'est pas parce qu'on veut qu'on peut,
Ni parce qu'on peut qu'on doit.

Ce n'est pas parce qu'on nous dit oui que ce n'est pas non,
Et pas parce qu'on nous dit non qu'on doit se taire.

Ce n'est pas parce qu'on rabaisse les autres qu'on vaut mieux,
Ça nous donne juste l'illusion de compter un peu.

Ce n'est pas parce qu'on est différent qu'on ne dois rien dire,
Ni pour ça qu'on doit trop s'exprimer.

Ce n'est pas parce qu'on commence qu'on doit finir,
Mais on ne peut finir qu'en commençant.

Ce n'est pas parce qu'on aime qu'on hésite,
Ni pour ça qu'on s'affirme.

Ce n'est pas parce qu'on est trop maquillée qu'on provoque, pas parce qu'on est mal habillé qu'on se néglige, pas parce qu'on ne plait pas qu'on est laid, et pas parce qu'on obéit aux normes qu'on est parfait.

Parce que le perfection n'existe pas, et la beauté n'est que subjective. Ce n'est pas parce qu'on fait comme on veut quand on veut qu'on doit être mal vu.

Et dans la tête, c'est la même chose.

Ce n'est pas parce qu'on a des difficultés qu'on est nul, pas parce qu'une chose ne nous convient pas qu'on est incapable.
Ce n'est pas parce qu'on ne ressemble pas aux autres qu'on doit faire peur, pas parce que l'autre semble supérieur qu'il l'est vraiment.

Ce n'est pas parce qu'on est "soudoué" qu'on ne peut pas réussir, ni parce qu'on est "surdoué" qu'on le doit.

Ce n'est pas parce qu'on a de bonnes notes ou un bon métier qu'on est heureux, ni parce qu'on réfléchit qu'on réussi.

Car souvent, quand on pense trop, on s'enfonce.
Et on rame, on s'invente des bouées pour ne réussir qu'à les percer, qu'à se noyer.

La société nous apprend à penser, et certains ne rentrent pas dans ses codes. Mais au final qui s'y conforme vraiment ?
Qu'est-ce que sont les codes ?
Et qu'est-ce qu'être normal ?

Est-ce parce qu'on ne pense pas comme un autre qu'on diffère, ou est-ce lui qui est étrange ? Sommes nous normaux en ayant divers goûts, ou bizarres de penser autrement ? Après tout, ne sommes-nous pas tous uniques ?
Pourquoi inventer une norme dans ce cas ?

Pourquoi nous identifier ? Pourquoi chercher à nous classer ? Créer des cases pour nous y résumer, mettre de l'ordre dans des perles distinctes, brillant chacune d'un éclat propre à elle-même. Ranger le désordre de nos idées, comme si nous pouvions penser la même chose.

Certains réfléchissent même d'une autre manière.
Noémie réfléchit d'une autre manière.
Noémie patauge dans le désordre de sa pensée, et ébranle ses certitudes. Elle lance des hypothèses qu'elle s'applique à démonter, doute de tout ce dont elle peut douter.

Pourquoi le vent souffle-t-il ? Pourquoi les gens ne l'aiment-ils pas ? Le rouge qu'elle voit est-elle la même couleur pour tout le monde ?
Comment réfléchissent-t-ils, les autres ? Et pourquoi la vie est-elle si compliquée ?

Alors elle relativise, la différence fait peur à autrui quand il ne la cerne pas. Elle se bat contre la perfection, se contente de ce dont elle a besoin. Parce que la réussite est jalousée, et les doués y sont contraints.

Ils ont des devoirs, Noémie n'en veut plus.

Elle ne veut plus générer ce stress qui l'ensert, ne veut plus maltraiter sa pensée. Plus se contraindre à suivre des codes qu'elle a elle-même inventés quand elle peut faire ce qui lui plaît.

Noémie veut être heureuse. Sans bon métier, sans bonnes études, sans bons amis, sans certitudes, mais surtout sans pression. Sans questions sur son avenir, sur son passé, et sur les autres. Parce qu'après tout, elle n'en a rien à faire.

Elle ne veut plus se contraindre, elle veut être libre. Suivra qui pourra.
Et quand l'oppression du contrôle d'elle même cède, Noémie explose.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 07, 2019 ⏰

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