LUCY
La partie « présentation-de-ce-début-d'année » ou plus communément connue en tant que « attention-c'est-le-baccalauréat-cette-année » touche enfin à sa fin après une heure de cours. Habituellement - enfin, à St. Booba cette partie ne prend pas plus d'une dizaine voire une quinzaine de minutes, mais ici, ils ont eu l'art et la manière d'expliquer les enjeux de cette année; ce qu'elle apportera à chacun d'entre nous, pas tant dans notre future carrière professionnelle mais en plus tant que personne. D'après Monsieur VALM, notre professeur de philosophie et professeur principal, « le bac ne vous aidera en rien dans votre vie professionnelle. Pour les recruteurs, ça ne représente rien. Mais il ne faut pas pour autant que vous en oubliez la valeur de ce diplôme. Il vous donnera accès aux études supérieures, et montrera que vous avez acquis un certain niveau de connaissances sur des choses diverses... Donc, vous, en tant que personnes, vous n'avez pas à traiter le bac comme un bout de papier, mais comme un premier accomplissement ».
La plupart des personnes de la classe étaient pendues à ses lèvres, et moi, encore plus, tant cette façon de pensée est différente de celle de St. Booba.
Là-bas, les professeurs ne parlaient pas du bac comme un « premier accomplissement », mais comme un « essentiel »; une « formalité », quelque chose que tous les idiots ont, et que nous nous devons - que nous allons sans aucun doute d'avoir aussi. La mention constitue par contre le plus important! Mais ici, qu'importe! Mention ou non, le baccalauréat reste un accomplissement. Curieusement, un tel discours m'a mis du baume au cœur, enlevé une partie de ce poids auquel j'étais tant habituée avec la façon de pensée de St. Booba; qui sait dans quel état aurais-je fini en retournant là-bas pour une troisième rentrée...Alors que tout le monde pensait que Monsieur VALM allait nous lâcher plus tôt, le voilà qui fait une annonce inattendue:
- Maintenant que nous en avons fini avec ça, vous allez vous mettre par groupes de trois ou quatre et discuter entre vous.
L'ensemble de la classe pousse un cri de mécontentement. Mais ce n'est rien comparé au « Putain » qu'a lâché Monsieur-cheveux-roses entre ses dents, si discret et témoignant pourtant d'un grand agacement. Personnellement, plus que du mécontentement, c'est de la surprise qui m'habite. N'est-on pas censés travailler, maintenant que tout est fini?
- Ça sert à quoi, Monsieur?, demande une fille au fond de la classe. On n'est pas en s'conde, on se connaît !
- Eh bien, vous vous connaîtrez encore plus, dans ce cas. Et ce sera mieux pour vous - comme pour moi de faire ça plutôt que de passer devant toute la classe en énumérant votre nom, prénom, ce que vous voulez faire et tout ça...
Il fait ensuite un rapide signe de la main et clame:
- Aller, changez de places et mettez-vous en groupes.
Les élèves soupirent d'agacement mais s'exécutent malgré tout dans un brouhaha couplé à quelques grincements de chaises. Les personnes qui se connaissent déjà se mettent ensemble tandis que nerveusement, je tourne la tête de gauche à droite à la recherche de partenaires. Monsieur à ma gauche ne bouge pas. Il continue d'afficher le même air agacé. J'allais lui proposer que l'on se mette ensemble mais une fille est venue vers moi. Elle est grande, élancée, et aux cheveux bruns un peu ondulés.
- Excuse-moi? dit-elle, souriante. Tu es toute seule?
Légèrement désarçonnée, ne m'attendant pas à ce que quelqu'un vienne me voir, ma réponse se fait hésitante, balbutiante:
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Tout doucement
FanfictionLui? C'est Natsu. Le voilà qu'il rentre en terminale ES après une première riche en émotions... Sa meilleure amie/sex-friend/c'est compliqué, c'est Lisanna. Chacun ayant une réputation qui leur colle à la peau (l'un de « baiseur » ; l'autre de « put...