-I'm fine thank you.
C'est ce qu'on doit tous répondre à la prof le matin. C'est chiant hein? Ouais mais pas le choix. Surtout quand on est comme moi. C'est horrible. Le pire c'est de faire semblant mais pas qu'en cours d'anglais. Toute une vie c'est usant.
-Comment ça comme toi?
Ça c'est ma tante chez laquelle je vis.
-Beh tu sais elle est a pas de parents.
-Ah.
Trop occupée à s'occuper des autres plus que ça nièce.
-Je sors.
L'air frais on dit que ça fait du bien. À condition qu'il ne soit pas pollué comme mon esprit. Depuis que mes parents m'ont laissés sur cette terre infâme, j'ai des pensées aussi noir que la nuit. Pourtant c'est beau la nuit. Ça aurait pu l'être si on savait pas ce qu'il se passait à chaque coins reculés de la grande ville de France. Vous me demanderez : Mais pourquoi tu as la tête aussi remplie de mauvaise pensée ? Parce que c'est comme ça. Y a pas d'explication. C'est toute ma vie qui c'est accumulée. J'ai une famille. Non j'ai ma tante et mon oncle. J'ai des amis. Oui mais ils me font du mal. J'ai tout ce qui pourrait me rendre heureuse. Et pourtant je le suis pas et ça fait bien longtemps. Bien longtemps que je souffre de toutes ces mêmes pensées qui tourne dans ma tête, tout le temps, sans repos, sans pauses.
-Je suis rentré.
-Ça t'as fait du bien cette balade ?
Mon oncle. Il a toujours voulu une fille mais il a jamais pu avoir d'enfants. Dommage
-Oui. "Non."
Ma chambre. Là où tout se passe. Là où mes avant-bras sont marqués, là où mes poumons sont abîmés et là où j'ai décidé que ça se terminera.
En fait si. Cette balade dans le froid et la pollution m'as été bénéfique. Parce que j'ai enfin décidé de ne plus souffrir. Quelqu'un souffrira à ma place? Oui je sais. Mais comme on dit la roue tourne et chacun son tour.
J'ai écrit une lettre quand même pour laisser une trace. Je vais enfin revoir ma mère et mon père. Enfin une bonne nouvelle. Je pose la lettre sur mon bureau d'adolescent et attache le long foulard que m'avait donné ma mère quand j'étais petite. Je met ma chaise de bureau bien placée au-dessous, je monte et m'attache le cou, comme un chien. Une laisse qui restera encré et qui terminera mes jours. Je souffle une dernière fois l'air que j'ai dans les poumons pour que ça soit moins long et poussé la chaise de mon pied. Elle tombe au sol pendant que moi je reste suspendue. Je vois ma vision se troublait mais je souris. Je souris parce que je suis enfin libre. Je suis attaché mais libre. Mes yeux se ferment et je vois pour la dernière fois cette pièce, cette chambre pourtant si belle dans un monde si horrible. Une terre si vivante pour une adolescente qui meurt. Je vois une dernière fois ma tante qui accourt vers moi et je la vois qui pleurt. Moi aussi je pleurs...mais de joie.*M'harcèle pas, tu aura plus aucune chance.
Ne t'inquiète pas pour moi, quoique tu le fais déjà très bien.
Mon sourire? C'était un faux.
Mon rire? Si tu savais comment il disparaît le soir.
Mes idées les plus sombres ne partent plus contrairement à mon bonheur.
T'es trop occupé pour m'écouter ? C'est vrai que ton mec de la semaine est plus important que ta meilleure pote.
Tu m'engueule et me traite d'égoïste parce que je veux en finir. Et j'ai compris pourquoi. C'est gentil à toi de m'aimer.
Tu te crois plus fort? C'est parce que tu l'es.
"Souris on dirait que tu veux mourir!". Ça se pourrait.
"Pleure ça ira mieux après". C'est pire.
"Je suis là si tu veux parler". Tu pleurera autant que mon âme.
"J'adore ta personnalité". Je suis comme tu veux que je sois.
"Je t'adore comme fille". Et tu m'en fais du mal.
"Je peux rien faire mais je peux écouter". Non. Crois moi tu peux pas.
"Tu es triste?". Non je suis morte.
"T'as un rêve ?". Oui mais tu préfères pas le savoir.
"Je vais mourir". Je t'accompagne.*
___________________Premier OS. Triste je sais mais j'avais de l'inspiration. Espérons qu'il vous plaisent.🤷♀️