Je suis l'ouvrier d'une fabrique détruite,
L'animal sans ses prairies, sans aucune fuite,
Je ne suis plus qu'une souffrance invisible,
Cette machine qui tourne sans combustible.
Je traîne mes plais sans détermination.
Et j'avance seul, délaissant mes rêves,
Les autres ne me crient plus attention,
Mais les lumières me soulèvent.
Ce ne sont pas des bonnes nouvelles,
Ces feux me brûlent avec splendeur.
Et ses êtres me semblent pourtant irréelles,
Chacune de ces braises sont mes manœuvres.
J'ai vu de mes yeux en fumés et brisés,
Mes propres terres se déchirer.
Ce monde de ténèbres, partir loin d'ici
Là où les êtres ont compris le sens d'une vie.