𝒯𝒾𝓂𝑒-𝒷𝑜𝓂𝒷 - 𝑭𝑫【Fʀᴇɴᴄʜ ᴠᴇʀsɪᴏɴ】

11. Messages de groupe

À mon arrivée sur le parking, j'ai monté sur ma moto et glissé sur mon casque tout en plaçant le deuxième couvre-chef entre mes jambes. J'ai démarré la moto et j'ai rapidement commencé à m'éloigner du parking de l'école et à descendre dans la rue. Pendant tout ce temps, je n'ai pas pu m'empêcher de repenser à la situation qui venait de se produire il n'y a pas si longtemps.

Après ce qui semblait être une éternité, j'étais enfin arrivé chez moi: un immense manoir blanc de trois étages. L'extérieur était joliment décoré avec un petit jardin à l'avant, ainsi qu'une fontaine d'eau en pierre de dix pieds de haut qui était perchée au centre de l'allée circulaire pavée. Quelques grandes haies vert émeraude se dressaient autour de la zone de ma maison, la faisant ressembler à une clôture de la nature.

J'ai conduit sur l'allée et garé ma moto à côté de mon cabriolet bleu ciel. Une fois cela fait, j'ai remis les deux casques sur le siège de mon véhicule. Ensuite, j'ai commencé à chercher des signes du camion de mon père. Et à ma chance, il était sorti. Un soupir de soulagement s'échappa entre mes lèvres, alors que j'approchais de la porte d'entrée de ma maison, qui était peinte d'une couleur rouge vif.

Mes doigts ont glissé dans mes poches avant et ont sorti une seule clé de la maison. J'ai inséré la clé à l'intérieur de la serrure, et elle s'est ouverte avec un petit «clic». Enfin, j'ai tordu la poignée de la porte de couleur bronze et suis entré dans ma maison. Une rafale d'air glacé me gifla le visage tandis que j'entrais, et la sensation ne me dérangeait pas vraiment depuis que ma famille aimait le froid. Fermant la porte derrière, je glissai la clé dans ma poche et observai mon entourage.

Le salon se composait d'un grand canapé circulaire en cuir noir qui semblait occuper un peu moins de la moitié de la pièce. Au sommet du parquet, un tapis floral recouvrait la majeure partie de l'espace ici. À quelques mètres de mon canapé, se trouvait la télévision familiale HD de 50 pouces qui était parfaitement assise sur la table en acajou sur laquelle elle était, et avait deux longues enceintes suspendues au mur de chaque côté derrière elle.

Honnêtement, je n'ai jamais vraiment passé la plupart de mon temps ici dans cette salle, sauf si je faisais une soirée pyjama avec mes amis ou ma famille (ce qui était généralement uniquement en vacances). Je laissai échapper un souffle que je ne savais pas avoir retenu, et me tournai vers ma gauche et montai l'escalier en bois jusqu'à ce que j'atteigne le deuxième étage de la maison qui abritait moi et la chambre séparée de Scootaloo.

Je descendis le long couloir vide et observai de vieux souvenirs de famille accrochés au mur proprement. Plusieurs d'entre eux étaient constitués de Scootaloo et moi quand nous étions plus jeunes. Je me suis arrêté devant celle qui m'a toujours le plus marqué ... Une photo de famille de nous quatre: maman, papa, Scootaloo et moi. Nous portions tous des maillots bleus assortis et nous étions étroitement emballés. La seule chose que nous partagions le plus, c'était le sourire.

Habituellement, ce genre de choses que je balayais. Je veux dire, ce ne sont que des photos après tout. Je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir seule en le regardant. Je devais avoir huit ans quand ça a été pris. C'était l'âge où notre famille s'entendait bien. Nous n'avons pas eu de soins dans le monde pendant cette petite période. Ensuite, tout a changé, lorsque nos parents ont soudainement refusé de parler, encore moins de se regarder dans les yeux. Ça a toujours détruit Scootaloo et moi pour des raisons encore inconnues à ce jour.

J'avais dix ans lorsque ma mère a fait ses bagages et a quitté la maison un après-midi, et le lendemain, elle a été déclarée morte à la télévision nationale en raison d'une panne du moteur de l'avion, qui a coûté la vie à cinquante autres innocents.

Nous nous sommes retrouvés avec mon père, qui nous a constamment blâmés pour la perte de sa femme. Il buvait, nous battait chaque fois que nous le voyions et rentrait souvent avec des femmes différentes chaque semaine. Le même cycle dure depuis sept ans maintenant, et j'ai toujours été le seul à subir les coups. J'ai toujours poussé ma sœur à l'écart, parce que maintenant, elle était le seul membre de ma famille que j'aimais vraiment. Mon père, je le haïssais.