II

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chère madelaine,

souvent, ton odeur me reviens au nez, ta beauté me reviens dans mes yeux, la douceur de ta peau reviens sur mes mains et le gout de tes lèvres me reviens sur les lèvres. c'est fou comment ce n'est pas seulement mes sentiments qui ne veulent pas t'oublier, mais mon corps aussi. comme quoi, pour une fois, mon corps et mes sentiments font enfin la paire.

mais cela a des désavantages, tu sais, de me souvenir si souvent de toi. je souris alors naïvement en pleine situation où je ne le devrais pas. mais le pire dans tout ça, c'est que je ne peux pas expliquer aux autres la raison de mes bizarreries : je ne suis pas prête. je sais que toi, tu l'as toujours été et que tout le monde le savait déjà, mais moi, personne ne le sais et personne ne s'en doute. et en plus, mes parents sont plutôt fermés d'esprit sur ce sujet. alors, je ne peux pas leur en parler.

je crois que c'est ce qui à causer le plus de nos chicanes durant cet été : le fait que je n'assumais pas. mais ne crois pas que c'est parce que j'avais honte ou quelque chose du genre. je ne voulais simplement juste pas affronter le regard de mes parents.

enfin bref, tu me manques. c'est tout ce que je voulais vraiment dire dans cette lettre, mais c'est aller un peu plus loin que prévue, je crois...

aubrey

cet été làOù les histoires vivent. Découvrez maintenant