𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧: 𝐒𝐞𝐧𝐭𝐢𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐞́𝐭𝐫𝐚𝐧𝐠𝐞𝐬

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⊰ 𝐃𝐢𝐧𝐞𝐫 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐦𝐨𝐧 𝐞𝐱 ⊱

𝖬𝖺𝗂 𝖽𝖾𝗎𝗑 𝗆𝗂𝗅𝗅𝖾𝗌 𝗏𝗂𝗇𝗀𝗍-𝖽𝖾𝗎𝗑 𝖢𝗁𝖺𝗋𝗅𝖾𝗇𝖾 𝖢𝖾𝗅𝗅𝖺𝗋𝗂𝗈𝖯𝖺𝗋𝗂𝗌, 𝖥𝗋𝖺𝗇𝖼𝖾

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𝖬𝖺𝗂 𝖽𝖾𝗎𝗑 𝗆𝗂𝗅𝗅𝖾𝗌 𝗏𝗂𝗇𝗀𝗍-𝖽𝖾𝗎𝗑
𝖢𝗁𝖺𝗋𝗅𝖾𝗇𝖾 𝖢𝖾𝗅𝗅𝖺𝗋𝗂𝗈
𝖯𝖺𝗋𝗂𝗌, 𝖥𝗋𝖺𝗇𝖼𝖾

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Au cours de ma vie, on m'a bien trop souvent qualifié comme quelqu'un d'assez étourdi, un tantinet tête en l'air, curieuse au possible ou encore excessivement infantile malgré mon jeune âge. Mais du plus loin que parvienne à me souvenir, inconsciente n'est clairement pas un des nombreux adjectifs auxquels nous pensons lorsque mon prénom est cité dans une quelconque conversation.

Il faut dire qu'en temps normal, je suis le genre de personne qui va faire attention à chacun des petits détails qui l'entourent, au plus grand damne de mes proches. Mon attention peut, par exemple, être rapidement détournée par une futile tâche de rouge à lèvres sur le col d'un t-shirt clair, ou bien à cause des chants d'oiseaux le matin. Ensuite, j'essaie au maximum de porter une grande importance à la façon dont j'exécute une mission, aussi simple soit-elle, dans le but d'obtenir par le suite le meilleur résultat possible. Ceci est la cause de mon petit côté perfectionniste, je le conçois parfaitement et l'apprécie beaucoup. Je pourrais également avouer ne pas être très friande des imprévus que la vie peut m'offrir injustement, jusqu'à savourer de la meilleure des façons ma petite vie rangée et organisée de jeune femme de vingt-trois ans.

Alors lorsque j'ai eut la bonté de tout de même avertir ma sœur aîné de ce rendez-vous mystère, au cas où, j'ai bien cru déclencher une apocalypse au sein de son foyer !

Et, pour être honnête, je lui aurais même proposé mon aide sans aucuns problèmes.

Non, mais... quelle nana un tant soit peu sensée aurait répondu positivement à ce genre d'entrevue en plein Paris, alors que le nombre de kidnapping dans la capitale augmente en grades?

Ce jour-là, c'est-à-dire quarante-huit heures auparavant, Victoria m'a totalement dévisagée de haut en bas, presque figée dans son fauteuil caramel.

De la sorte, ma grande-sœur n'a cessée de me traiter d'inconsciente une bonne dizaine de fois, m'a tout autant rabâchée d'être une idiote fini, jusqu'à brusquement venir me serrer dans ses frêles bras de maman. « Quand je t'ai conseillée de lâcher un peu prise l'autre jour, je ne pensais pas que tu le prendrais autant au pied de la lettre » m'a-t-elle chuchotée au creux de l'oreille, dans un rire se voulant assuré. « Tu sais très bien que je ne fais pas les choses à moitié » je lui ai donc répondu dans un même timbre, tout en lui promettant de faire très attention.

Alors oui, ainsi, j'ose estimer que Victoria a beaucoup mieux prit les choses que ceux à quoi je m'étais imaginée. Ce qui semble être un très bon point, en soit. Puisque celle-ci se montrant tantinet drama queen sur les bords lorsque la situation le lui permet, je me voyais déjà enfermée à double tour dans son grenier, sans aucunes échappatoire possible pour me rendre à ce rendez-vous.

Puis, un autre fait tout aussi étonnant que le précédent pour une heure aussi avancé de la soirée, et surtout en pleine ville, je parviens bien assez vite à trouver une place de parking gratuite où garer ma voiture, qui plus est juste devant la façade du restaurant parisien. Une première se révélant être un pure miracle ! Même si la rue que très peu fréquentée doit certainement y être pour quelques choses. Pas l'ombre d'une quelconque présence humain, dans les alentours comme à l'intérieur du bâtiment. Ce qui suscite sans aucuns scrupules le tremblements de mes membres.

Aller.

Tout va bien se passer, d'accord? Après tout, que peut-il bien m'arriver de bien méchant à l'intérieur? En éloignant, évidemment, la possibilité de tomber sur un fou furieux aux tendances psychotiques. Rien. Je ne crains absolument rien. Puis, au pire des cas, un spray au poivre en direction des yeux et le tour est joué. Tu en as vu d'autres, Victoria. N'est-ce pas?

Adrénaline de nouveau dans les veines, je me décide enfin à quitter le siège conducteur de mon véhicule, ma bandoulière de sac à main posée sur l'épaule et m'avancer en direction du bâtiment après avoir verrouillée ma voiture.

À mon plus grand étonnement, personne ne m'accueille d'une quelconque façon lorsque je franchis enfin le seuil de la porte. Aucuns serveurs vêtu de noir et blanc se trouvent derrière le bar à préparer de délicieux cocktails sucrés, un silence presque religieux se constate a travers les portes de la cuisine alors que les propriétaires ne semblent même pas présents dans les alentours. Une observation bien trop étrange alors qu'une seule et unique table est dressée au milieu de la pièce, prouvant l'ouverture en partie des lieux.

Ce fut donc avec un soupire au bord des lèvres que je m'avançais d'un pas hésitant en direction de cette table, observant chaque recoins de la pièce d'un regard suspicieux.

« Et si quelqu'un m'avait joué un mauvais tour en m'envoyant ce ridicule petit message ? » Je me put m'empêcher de penser, installée sur cette chaise en bois avec comme simple protection ce bout de cuir noir. « Pire, et si tout cela n'était qu'une putain de caméra cachée à la Greg Guillotin, dans laquelle je me serais ridiculisée au possible par ma naïveté presque condescendante? ».

De nombreux doutes en tête, et à deux doigts d'enfin mettre fin à cette stupide supercherie, je déverrouille mon téléphone portable afin d'atteindre la fiche de contact de Carmen en vue de l'avertir de ce massacre cuisant. Une bonne grosse matière pour se moquer de mois en compagnie du second enfant des Cellario, durant les cinq prochaines années. Ça m'apprendra à faire confiance à un numéro inconnu, la prochaine fois.

Non mais, sérieusement, Charlene? Tu t'es cru dans un téléfilm du lundi après-midi ou bien?

Et alors que j'étais sur le point de me redresser du siège pour quitter cet endroit au plus vite, le grincement de la porte se fit entendre pour la seconde fois en un temps record, m'avertissant l'arrivée d'une personne.

Le cœur battant à cent à l'heure à ce constat, et étant persuadée de l'innocence de cette intrusion, un sourire niais au possible se plaqua sur mes lèvres rosées. Puis, relevant doucement mon regard en direction de l'entrée du restaurant, quelle fut pas ma surprise lorsque mes pupilles plongèrent dans celles de mon ex petit-copain.

Putain.

𝐃𝐢𝐧𝐞𝐫 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐦𝐨𝐧 𝐞𝐱 - 𝐊𝐲𝐥𝐢𝐚𝐧 𝐌𝐛𝐚𝐩𝐩𝐞́Où les histoires vivent. Découvrez maintenant