Vegenightmare

La menace vient du ciel

"N'attend pas l'atterrissage, si tu réussis tout le monde le saura, tu seras une légende qu'on continuera de raconter dans 10, 20, 30 ans, fait le pour l'avenir de ton pays." 

A peine ai je eu le temps de lire ce court texto que la voix du président l'interpelle 

- Tout va bien monsieur Vegedream? 

- Oui monsieur le président, aucun soucis.

Répondais-je à Macron avant de ranger mon téléphone dans ma poche. Le message de mon frère disait vrai. A 4000 pieds au dessus de la terre ferme personne ne pourra lui venir en aide, j'ai l'impression que les astres s'alignent, Ce qui est sûr c'est que je ne risque pas d'avoir à nouveau une telle opportunité pour abattre le président. On compte sur moi pour mettre un terme à ce mandat de malheur, à ce pays qui s'embrase mais je dois arrêter d'y penser et passer à l'acte, j'suis sûr que j'ai déjà l'air suspect. Réfléchissons. On est 4 dans le salon de l'avion présidentiel. Sur ma droite une table avec Emmanuel Macron relisant des fiches à côté de lui sa femme le nez scotchée sur son téléphone, les sourcils froncés et enfin un garde au fond de la salle adossé au bar, stoïque et silencieux, il doit sans doute m'épier derrière ses lunettes.

Une tonalité retentis et m'interrompt dans mes pensées 

"Ding, nous allons atterrir dans quelques instants, veuillez regagnez vos places et vous préparer à de légères turbulences"

Je décroche rapidement ma ceinture et me lève, interrogé, Emmanuel Macron me regarde comme pour me demander ce qu'il me prend de me lever à la seconde ou la voix automatique nous suggère l'inverse

- J'vais juste prendre une bouteille d'eau, le voyage m'assèche ai-je dis avant de recevoir un sourire de compréhension de notre futur ex-président de la république.

Je passe à côté du vigile et me retrouve derrière le comptoir du bar, je vérifie d'un coup d'œil que ce dernier ne m'observe pas et empoigne un tire-bouchon disposé à côté de la cuvée présidentielle, je m'approche ensuite discrètement dans le dos du vigile présidentiell tout en disposant le tire-bouchon de sorte à ce que la queue de cochon soit dans sa position la plus extérieure. 

De ma main gauche j'attrape les cheveux de l'homme, de ma main gauche je lui enfonce le tire-bouchon dans sa gorge, abaissant rapidement ma main gauche vers sa bouche pour étouffer le cri, je laisse tomber avec ma main droite le tire-bouchon pour attraper rapidement le Walther PPK stocké dans le holster de la jambe droite du garde.

Je braque l'arme vers le président assis à sa table tout en avançant vers lui.

- Eh Manu?

Le couple présidentiel a peine a t-il temps de se retourner que la secousse de l'avion touchant le bitume dévie mon tir et me fait tomber au sol, le projectile en métal trace sa course dans le cortex pré-frontal de la première dame de France qui se fige aussitôt.

Me voilà au sol et sonné, mon arme ayant glissé sous un siège, une ombre gigantesque s'effondre sur moi, me voilà le cou entrelacé des mains rugueuses et rigides du président de la république, hurlant et bavant 

- Petit enculé, je vais te crever

Je sens mon souffle se couper, ma vue se troubler, je tâtonne vivement à gauche et à droite avec mes bras en espérant trouver un objet pour me défendre quand un objet humide qui roulait tape mon poignet. C'est le tire-bouchon que j'ai utilisé contre le vigile ! Je l'attrape et l'enfonce dans la tempe du président qui s'effondre aussitôt sur moi.

"Ding, nous sommes arrivées, vous pouvez vous détacher et rejoindre votre capitaine de vol pour entamer la sortie."

Du sang coule sur mon visage, je me met à rire nerveusement et a dire la phrase suivante.

"Ha, ils ont ramené la coupe à la maison et moi j'ai ramené Micron à la raison."