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- On est vraiment obligé de me repasser les menottes?, dis-je en plaçant mes mains vers l'avant.

- C'est la procédure., dit-il d'un ton calme.

Il essaye temps bien que mal de m'enfoncer la seringue dans le poignet, en vain. Ma perte de poids lui en empêche et il n'est pas capable de me la placer autre part puisqu'il n'est pas médecin, juste garde.

- Je ne te la mets pas, puisqu'elle te fait mal. Je préviendrais mes supérieurs pour qu'ils t'envoient quelqu'un.

- Merci., dis-je sincèrement.

Il fait une erreur mais ne le sait pas encore.

Menottée, il me place sur un banc devant le bureau du chef. Quelques secondes plus tard, Carl apparait à mes côtés. Je pose directement ma tête sur son épaule puis nous nous remémorons quelques bêtises que l'ont a effectué ici.

- T'es sortie combien de fois?

- Trois., ris-je. Et toi?

- Je ne compte même plus., rie-t-il. J'ai failli m'en sortir, une fois. J'avais réussi à rejoindre la maison de tes parents à vélo, puis au moment où j'ai voulu tourner dans ta rue, la police était juste en face et ils se sont mis à me courser.

- C'est dommage.

Tremblante à côté de lui, il demande à retirer son pull et qu'on me laisse l'enfiler, ce qu'ils ont accepté.

Un garde s'approche de nous:

- Vous prenez trois mois de plus.

- On n'a rien fait., tentais-je de nous défendre.

- Vous êtes sortis.

- Mais on a tué personne!

- Ils s'en foutent Cléo, laisses tomber.

Je baisse le regard, Carl pose sa tête sur mon épaule.

- Ca va aller, d'accord? T'en qu'on est ensemble, on se fout du reste.

Je ne répond que par un vaste geste de tête.

- Comme vos anniversaires approches et vous les fêterez avec nous, on a accepté vos familles et avons préparé un gâteau.

Carl a le droit à un gâteau au chocolat. Quant à moi, j'ai le droit à un gâteau à la framboise.

Vingt minutes plus tard, nos familles respectives sont mise à la porte et nos menottes nous sont retirées. Puis, nos deux responsables de bâtiment viennent nous chercher.

- Carl, ton pull!

- Mon père m'en a ramené assez, gardes-le., souri-t-il. Puis, si je te manque, je serais toujours près de toi., dit-il avec un clin d'œil.

Nous nous enlaçons quelques secondes, puis partons chacun dans une direction.

Double TroubleWhere stories live. Discover now