Une ville sous la pluie

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Sous une voûte céleste habillée d'un épais voile argenté,

D'où s'écoulent de fines larmes de tristesse

S'échouant sur les branches des arbres dénudés,

Glissant lentement le long de leurs courbes onduleuses

Avant de s'écraser au sol dans une mélodie harmonieuse.


A l'unisson les arbres pleurent silencieusement,

Leur écorce nimbée de chagrin d'un noir cendré,

Leurs branches tortueuses s'entrelaçant désespérément,

S'étirant vers le ciel dans un dernier geste de détresse

Semblables à des ombres dansantes torturées.


Zéphyr souffle un vent hivernal sur la terre

Pétrifiant d'un froid glacial l'atmosphère,

S'engouffrant insidieusement partout où il passe

Et mordant hargneusement là où il nous embrasse ;

Caresse d'un baiser mortel promise aux âmes errantes.


Nature essayant de s'élever au sein du monde bétonné,

Etouffée par ses immenses couloirs étroits ;

Effrayant dédale sans fin aux apparences délabrées

Où déambule des automates sans foi ni loi,

Semblable un cimetière hanté par des âmes vagabondes.


Ces colossales parois de pierres dures et froides

Se déployant vertigineusement au dessus de leur existence,

Les écrasant de toute leur hauteur face à tant d'impuissance,

Pareille à une mâchoire sinistre se refermant sur ses proies

Inconscientes de ce qui se joue sous leurs yeux maussades.


Hommes semblables à de simples pantins articulés,

Manipulés mécaniquement par une sangsue technologique,

D'où s'échappe une aveuglante lumière bleue envoutante,

Absorbant avidement le regard vide de ses esclaves abêties,

Enfermées dans une illusion où s'évanoui toute réalité.


Quelques fantômes errent dans ce labyrinthe oppressant,

Insoumis au contrôle de ces marionnettistes chimériques.

Faisant partie du décor, statue inexistante au cœur meurtri,

Observant le visage sans couleur du monde d'aujourd'hui,

Leur cri d'agoni étouffé par le hurlement du vent.


Solitude et désarroi, poison consumant leurs âmes ;

Leurs corps émaciés rongés par la faim qui les tenaillent

Et la morsure meurtrière du froid qui les assaille,

Bercer par le chant funeste de l'esprit loup qui veille :

Gardien guidant les âmes perdues sur le chemin du ciel.


PS: N'hésitez surtout pas à me laisser des commentaires, vos ressentis, vos questions etc, je me ferais une joie de vous répondre. Bisous.

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⏰ Last updated: Dec 18, 2019 ⏰

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