Chapitre 21

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Ma jambe tremble tellement que ça m'agace moi même, mais je suis incapable d'arrêter

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Ma jambe tremble tellement que ça m'agace moi même, mais je suis incapable d'arrêter. Je stresse beaucoup trop. Je souffle et je laisse ma tête cogner contre le mur derrière moi. Si seulement tout pouvait être plus simple.

- Mia ?

Je redresse ma tête puis j'ouvre les yeux. Anne, la mère d'Harry se tient devant moi avec un joli sourire. Harry lui ressemble énormément. Je ne sais pas comment décrire ce qu'ils dégagent tous les deux sur leurs visages, mais on sent la bienveillance et la douceur. J'acquiesce un petit sourire, gênée.

- On peut discuter ? Questionne-t-elle en tenant son gobelet de thé entre les mains.

- Bien... Bien sûr, je me redresse correctement.

Anne vient se positionner à mes côtés contre ce mur bleu pâle de l'hôpital. Je ne sais pas où regarder alors mes yeux se pose sur les personnes assises un peu plus loin dans le couloir.

- Comment te sens-tu ? Sa question m'interpelle, je tourne ma tête vers elle, l'interrogeant du regard.

- Terrifiée, soufflais-je.

Je suis terrifiée, oui. Je suis terrifiée pour mon père, pour sa réaction, pour sa santé. Je le suis aussi concernant ma mère, je sais qu'elle n'approuve pas du tout tout ce qu'il se passe en ce moment. Je suis terrifiée parce que tout m'échappe des mains et que je ne sais plus comment gérer mes émotions, la situation, ma mère, mon père, Harry, tout.

-  Je trouve que tu es très courageuse, pourtant, ajoute-t-elle en posant une de ses mains sur mon épaule.

- Courageuse ?

- Oui. Tu sais, Mia, tu es une belle personne, ça se voit dans tes yeux et dans ta manière d'agir avec les autres. Tu as toute la sagesse de ton père, tu lui ressembles énormément. Je comprends pourquoi Harry soit attaché à toi, explique-t-elle avec un sourire. Je sais que tu es mineure, et je dois avouer que votre relation me fait peur, j'espère que tu as conscience que vous n'êtes pas au même stade dans votre vie à chacun. Je ne vais pas te dire que c'est mal, parce que tomber amoureux n'est pas mal, Mia. Mais je veux que vous ayez conscience tous les deux que cette relation est et sera compliqué.

La voix d'Anne, la façon dont elle amène les choses, ça m'apaise , c'est paradoxal vu le sujet de conversation que nous avons. Je sais qu'elle ne dit pas ces choses là pour que je culpabilise d'être amoureuse de son fils.

- Ta maman veut juste te protéger Mia, continue-t-elle, avec bienveillance. Je sais que tu lui en veux de sa réaction, mais elle a peur pour toi, et je pense que j'au réagit pareil si ça avait été la situation inverse.

- Elle me considère comme une enfant, argumentais-je. Je ne veux plus qu'elle me considère comme tel, je veux qu'elle comprenne que je suis assez grande pour avoir un minium conscience des conséquences qu'il y a dans les décisions que je prends.

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